Quand les agriculteur·rice·s paient la casse des multinationales sous l’œil bienveillant de la FNSEA, les JA qui les envoie au casse pipe pour leur seul intérêt

Ce 15 novembre, c’était me début de la grande mobilisation des agriculteur·rice·s aux quatre coins de la France, avec plus de 80 actions organisées pour dénoncer la baisse de leurs revenus et l’ombre menaçante du Mercosur.

Routes bloquées, préfectures barricadées de fumier et de paille, barrages filtrants : de Strasbourg à Albi, en passant par Avignon et Montpellier, les manifs s’enchaînent, la colère gronde, mais le fond du problème reste le même. Tant qu’ils resteront sous la coupe de syndicats comme la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) – qui roule pour les multinationales responsables du saccage de l’agriculture – rien ne changera vraiment. À l’arrière-plan, les mêmes intérêts les exploitent, alimentent le système qui les broie et les poussent toujours plus vers la précarité. La CR pas mieux voire pire elle ne propose que la possibilité de toujours plus détruire la planète en empoisenent au passage les paysan.es qui utilisent ces produits, pendant que ces trou du cul reste bien planqué.

Des syndicats complices des multinationales

Tant que la FNSEA, les JA et les Fascistes de la CR – ces syndicats de pacotille bien installés dans les bureaux des lobbies et des grosses boîtes de l’agro-industrie – continuent de mener la danse, les agriculteur·rice·s ne pourront jamais renverser la vapeur. Ces syndicats, au service des géants de l’industrie, trahissent les intérêts des agriculteur·rice·s en les maintenant dans des luttes sans issues et en les poussant à des actions qui ne changent rien aux racines du problème. Leur discours ? Toujours le même :  » La faute aux règlements, à l’État, aux normes.  » Mais jamais un mot sur ceux qui les exploitent, sur ceux qui empoisonnent leurs terres avec des pesticides et qui enflent leurs marges en leur laissant des miettes sous des tonnes de dette. Beh oui le poison ça coûte cher…. Et en cas de faillite y aura toujours un gros bonnet de la FNSEA pour racheter gentiment vos terres pour une bouchet de pain. Une sorte d’économie circulaire en somme.

Qui tire vraiment les ficelles ?

Ce qui est clair, c’est que ce modèle d’agriculture intensive n’est pas seulement un désastre pour la biodiversité, mais une condamnation à mort pour les petit·e·s paysan·ne·s. La Confédération paysanne, de son côté, dénonce cette folie depuis des années, en appelant à un modèle basé sur l’agroécologie, sur des pratiques respectueuses de la terre et des gens qui la travaillent. Mais tant que la FNSEA et les JA continueront d’applaudir les mêmes politiques qui tuent la paysannerie, les actions de blocage et les barrages filtrants ne seront que des coups d’épée dans l’eau.

Alors, le vrai combat, il est là : sortir du cercle vicieux entretenu par des syndicats complices, arrêter de suivre le troupeau et choisir une lutte qui serve les paysan·ne·s, l’environnement, et la santé de tou·te·s. Tant qu’on laissera la FNSEA et ses allié·e·s parler au nom des agriculteur·rice·s, les problèmes ne feront qu’empirer.

Petit florilège des actions des agriculteur·rice·s ce 15 novembre

Avignon : blocage du centre-ville, ensablement de la préfecture.

Strasbourg : 300 tracteurs sur le pont de l’Europe.

Montpellier (Hérault) : cortège dans la ville.

Albi (Tarn) : remorques de fumier et paille déversées devant la DDT, mannequins brûlés.

Gard : blocage de la sortie de la centrale d’approvisionnement d’Auchan à Saint-Césaire, saisies de marchandises étrangères.

Cholet et Vannes (Michelin) : blocage des sites suite aux annonces de fermeture.

Bordeaux : mobilisation contre le Mercosur.

Auxerre : rassemblement sur le rond-point de l’Europe.

Amplepuis, Quincieux et Saint-Laurent-de-Mure (Rhône) : actions locales.

Niort (Deux-Sèvres) : opération escargot sur la rocade, blocage au boulevard de l’Europe.

Alençon : blocage de la Préfecture de l’Orne avec bois et bottes de paille.

Orléans (Loiret) : feu de la colère et barrage filtrant.

Périgueux (Périgord) : blocage de la ville.

Le Havre : blocage de l’écluse François 1er pour s’opposer aux produits importés.

Le Puy-en-Velay (Haute-Loire) : déversement de fumier devant la préfecture.

Beauvais : l’OFB murée avec des parpaings, bennes déversées devant les locaux.

Nîmes : blocage du rond-point de l’autoroute A9, saisie de marchandises étrangères.

Voilà le cri d’une paysannerie sous pression, une colère qui s’étend mais qui, tant qu’elle sera tenue en laisse par ceux qui sont à la solde des puissants, ne pourra jamais briser ses chaînes.

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