Retailleau à la manœuvre : une politique raciste et répressive contre les migrant·es

Bruno Retailleau, nouveau ministre de l’Intérieur, n’a pas tardé à dévoiler son agenda ultra-répressif : expulser plus, régulariser moins.

Invité du JT de TF1, il a déroulé sa vision xénophobe pour ” baisser l’immigration en France “. Rien de neuf sous le soleil, juste un discours de plus pour flatter les instincts les plus réactionnaires. Retailleau veut ” prendre tous les moyens ” pour stopper une immigration qu’il présente comme une menace. Une vieille rengaine teintée de racisme qui sert à détourner l’attention des vrais problèmes sociaux et économiques du pays.

Avec sa rhétorique de ” désordre migratoire “, il annonce déjà la couleur : réunir les dix préfets des départements les plus concernés pour leur ordonner de multiplier les expulsions. Et tant pis pour les vies humaines. Le ministre, droit dans ses bottes, ne recule devant rien : ” Il faut construire des prisons “, assène-t-il, comme si la solution à la détresse humaine était d’entasser encore plus de gens derrière les barreaux.

Non content de vouloir rétablir le délit de séjour irrégulier – une aberration juridique qui criminalise les plus vulnérables – Retailleau souhaite aussi revoir les textes européens avec ” les pays qui veulent plus de fermeté “. Autrement dit, il veut entraîner tout le continent dans une politique de repli sur soi, érigeant des murs toujours plus hauts et plus meurtriers.

Et, bien sûr, impossible de passer à côté de l’obsession de l’aide médicale d’Etat (AME). Retailleau ne veut plus que la France soit ” le pays le plus attractif d’Europe ” pour les soins. Traduction : refuser l’accès aux soins aux migrant·es, les laisser crever en toute tranquillité. Parce que c’est bien de ça qu’il s’agit : rendre la vie impossible à ceux qui fuient la guerre, la misère ou les persécutions, dans l’espoir qu’ils aillent mourir ailleurs, loin des yeux, loin du cœur.

Ce discours, c’est du Zemmour dans le texte, avec la bénédiction de la Macronie. On y parle de fermeté, de sécurité, de prisons, mais jamais de solidarité, d’humanité ou de justice sociale. Pour Retailleau, les migrant·es sont un problème à éradiquer, pas des êtres humains à aider. Sa politique, c’est la répression à tout-va, la chasse aux pauvres, le rejet de l’autre, sans la moindre considération pour les vies brisées.

Ce gouvernement fait le choix de la violence institutionnelle, d’une gestion inhumaine de l’immigration, tout en nous vendant ça comme de la ” fermeté “. Ne nous laissons pas berner par ce discours. Derrière les mots feutrés, il y a des vies humaines sacrifiées sur l’autel de la politique du chiffre. Des enfants, des femmes, des hommes, qui fuient l’enfer pour trouver en France des murs, des barbelés et des menaces d’expulsion.

Face à cette déferlante raciste et répressive, la résistance est plus que jamais nécessaire. Retailleau et sa clique ne doivent pas nous faire oublier que la solidarité et l’accueil ne sont pas des crimes. C’est la criminalisation de l’autre, de l’étranger, qui est inacceptable. Continuons de dénoncer cette politique de la honte, de refuser cet État policier qui traque les migrant·es comme des criminels. La France doit rester un pays d’accueil, pas un terrain de chasse aux sans-papiers.

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