27 jours de grève, 60 blessé·es: Au Népal, les flics cognent les profs

Depuis le 9 mars, les enseignant·es népalais·es manifestent pour leurs droits. Réponse du pouvoir : matraques, gaz et 60 blessé·es à Katmandou. Une violence d’État pour faire taire une colère légitime.

Depuis près d’un mois, les profs du Népal battent le pavé. Réuni·es derrière la Confédération des enseignant·es du Népal (CNT), ils et elles réclament l’application d’un accord signé en 2023 : sécurité de l’emploi, salaires décents, réforme de l’éducation. Un papier en six points qui dort dans les tiroirs pendant que le Parlement roupille.

Trois sessions parlementaires plus tard, rien n’a bougé. Résultat : les enseignant·es sont retourné·es dans la rue. Mais le gouvernement, lui, a choisi de sortir les matraques. Le 6 mai à Katmandou, la police a violemment réprimé une manif pacifique, faisant plus de 60 blessé·es parmi les grévistes.

Des enseignant·es à terre, du sang sur les banderoles, et toujours aucune réforme à l’horizon. C’est ça, la démocratie quand elle est aux ordres du pouvoir et du business : elle n’écoute que les coups de matraque qu’elle donne.