Tbilissi en ébullition : la police géorgienne disperse violemment les manifestant·e·s anti-gouvernementaux·ales, arrêtant et blessant plusieurs protestataires, tandis que la colère gronde face aux accusations de fraude

La police géorgienne a violemment dégagé un campement de manifestant·e·s en plein centre-ville de Tbilissi, qui protestaient contre les récentes élections et le parti au pouvoir, le Rêve géorgien. Bilan : 16 personnes arrêtées et plusieurs blessé·e·s. Ces protestataires réclament de nouvelles élections parlementaires face aux accusations de fraude qui flottent autour du scrutin.

En tête du mouvement, une opposition résolument pro-UE, mais certains craignent que tout ça ne sente la révolution colorée téléguidée. La situation s’envenime depuis que la Géorgie a adopté une loi obligeant les ONG recevant plus de 20 % de leur financement de l’étranger à s’enregistrer comme  » défenseurs d’intérêts étrangers « . Une loi qui a mis le feu aux poudres, en déclenchant des manifs soutenues par l’ambassade des États-Unis. Mais ce ne sont pas que des manifs importées : des étudiant·e·s et des jeunes progressistes locaux ont aussi pris les rues, criant leur ras-le-bol face à une répression qui vise toute critique un peu trop sincère du pouvoir en place.

Et quand on y regarde de près, on comprend leur dégoût : selon les sondages, 62 % des Géorgien·ne·s pensent qu’aucun parti politique ne défend vraiment leurs intérêts.