Ce mercredi 26 février, les ouvrier·es de l’usine Valeo de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) ont débarqué devant le siège du groupe à Créteil pour réclamer des conditions de licenciement dignes. En novembre dernier, la direction leur annonçait la suppression de 238 postes sur 308. Officiellement, faute de repreneur. Officieusement ? Une belle excuse pour délocaliser la production en Turquie et faire encore plus de fric sur le dos des travailleur·euses.
Sur place, les grévistes ne se sont pas laissé·es enfumer par les cafés et jus d’orange offerts par la direction. Ils et elles exigent une revalorisation des indemnités de licenciement, alignées sur celles des cadres et ingénieur·es, ainsi que des garanties pour les 60 salarié·es exposé·es à l’amiante avant 1996. Pour certain·es, comme Georges, 34 ans d’ancienneté, la retraite anticipée s’éloigne : sans reclassement à 200 km de chez lui, il perd sa prime compensatoire.
Pendant que Valeo continue de pleurer sur la » concurrence internationale « , les profits, eux, s’envolent. L’avocat Fiodor Rilov a déjà reçu une dizaine de demandes de recours aux prud’hommes pour contester ces licenciements. » Ces profits sont le fruit du travail de salarié·es qui vont perdre leur emploi. Valeo veut juste gonfler ses marges en délocalisant « , martèle-t-il.