À Exarchia, la rage ne s’est pas éteinte. Deux ans après le crash meurtrier de train, les colères explosent de nouveau dans les rues d’Athènes.
Jeudi soir, dans le quartier rebelle d’Exarchia à Athènes, des affrontements violents ont éclaté entre jeunes autonomes et police. Après un concert dans un parc, plusieurs dizaines de militant·es se sont dirigé·es vers un commissariat pour l’attaquer à coups de cocktails Molotov, de pierres et de feux d’artifice. Très vite, le feu s’est propagé dans les rues alentour : voitures, motos et mobilier urbain ont brûlé dans la nuit.
Ces actions font écho à une colère persistante : celle du terrible accident ferroviaire de février 2023, qui avait coûté la vie à 57 personnes et provoqué une grève générale massive. Deux ans plus tard, ni vérité ni justice n’ont été rendues, et l’impunité des responsables nourrit toujours la rage.
La police anti-émeutes a répliqué par un matraquage lacrymogène en règle. Verdict du carnage : plus de 70 arrestations. Mais à Exarchia, les braises ne s’éteignent jamais.