Marine Le Pen disqualifiée, la droite du RN jubile. Pour eux, la dédiabolisation n’a été qu’une trahison. L’heure est venue d’assumer ouvertement leur haine de la libéralisme et de l’humanisme.
Depuis la condamnation de Le Pen à cinq ans d’inéligibilité, la vieille garde fasciste, des plumes de Rivarol aux anciens du Front National, affirme que la comdamnation est la preuve que la stratégie de dediabolisation est non seulement une erreur mais une trahison. Dans leurs textes, on réclame le retour aux « fondamentaux » : réhabilitation de Pétain, rejet du « shoahtisme », haine ouverte contre les « Français de papier ». Dans l’ombre, les groupuscules néofascistes comme Luminis (ex-GUD) et Patria Albiges recrutent et diffusent un discours sans fard : appel à « faire sécession », à « purger » la République, à en finir avec les illusions démocratiques.
Leur discours est simple : le système ne les acceptera jamais, donc plus besoin de faire semblant. Ils appellent à rompre toute compromission, se radicaliser et préparer la bataille sur un terrain racial, autoritaire et violent. Dans les tracts, dans les meetings, sur les réseaux, ils prônent l’abandon total de la stratégie républicaine : « La démocratie n’est que médiocrité et trahison », écrivent-ils. « Le peuple, ce n’est pas des papiers, c’est le sang. »