Clémentines de Corse, demain j’arrête

Le saviez vous ? Il faut 600 litres d’eau pour produire un kilo de clémentines. Ce fleuron de l’agriculture corse fait partie, avec le vignoble, des filières qui ont contribué à « moderniser » le secteur : dans les années 60, quelques rapatriés d’Algerie se sont vus attribuer des lots de plusieurs centaines d’hectares pour transformer la plaine orientale en grands vergers et vignobles. Auparavant, ces terres « incultes » servaient en grande partie de pâtures d’hiver aux troupeaux de montagne.

Depuis, les autochtones ont rejoint le mouvement. Un massacre écologique et culturel, doublé de l’arrivée massive du tourisme, qui assèche cette ancienne zone de marais, fracasse les sols et répand ses pesticides dans l’environnement. Et même si une partie est en bio, foncier, ressources en eau, moyens de recherche, c’est un accaparement vorace, pour une production exportée à 99%, sur une île qui ne produit pas 10% de ce qu’elle mange, importe 60% de ses légumes et ne produit plus assez de lait de brebis pour fournir la demande touristique.

C’est un parfait modèle de l’agriculture capitaliste française : subventionnée, embauchant de la main d’oeuvre bon marché et polluante. Son modèle : Israël où la FDSEA locale a organisé en 2022 un voyage technique. Alors le petit fruit orange avec une feuille accrochée au dessus, c’est encore un bon coup de com !

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