Eh bien, il fallait le voir pour le croire. Le chef de file de LFI, Manuel Bompard, a brillé lors du débat législatif sur TF1, non pas parce qu’il était exceptionnel, mais parce que ses adversaires ont livré un spectacle si pitoyable qu’il en ressortait presque comme un sage.
D’un côté, Gabriel Attal, dans toute sa splendeur insupportable, jouant au professeur, interrompant à tout-va, avant de se plaindre qu’on lui coupe la parole. Sa performance n’était rien de moins qu’un festival d’arrogance bien huilée. De l’autre, Jordan Bardella, tendu comme un ressort, débitant laborieusement des fiches fraîchement apprises, cherchant désespérément des punchlines comme un lycéen mal préparé à son examen final, avec un parapluie solidement coincé dans le dos.
Et puis, au milieu de cette cacophonie, il y avait Bompard. Il a choisi de les laisser se débattre entre eux, apparaissant ainsi comme le plus raisonnable du trio par pure comparaison. Face aux deux journalistes, il a gardé son calme, démontrant une aisance à toute épreuve avec les chiffres et les raisonnements complexes. Rien de surprenant pour un docteur en mathématiques appliquées, une discipline manifestement étrangère à ses camarades de débat.
Bompard a écouté ses adversaires sans jamais s’abaisser à leur niveau d’agressivité, tout en restant clair et posé. Qui aurait cru qu’un simple respect des règles de base du débat pouvait paraître si exceptionnel ?
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