Flics et justice à deux vitesses : une histoire de violence policière

L’État vient de se faire condamner pour un contrôle au faciès à Angoulême. Pierre Titah, Français d’origine éthiopienne, était le seul manifestant ciblé par une palpation et un contrôle, alors qu’il n’avait rien fait de suspect. Le tribunal a tranché : ce n’était pas du maintien de l’ordre, c’était du pur racisme policier.

Pendant ce temps, à Paris, deux flics sont mis en examen pour avoir éclaté la vie d’un manifestant à coups de matraque. Un ingénieur franco-espagnol, venu protester contre la réforme des retraites, s’est retrouvé au sol avec un testicule en moins. Les vidéos existent, l’identification des flics est faite, mais la procédure traîne. Étrangement, quand il s’agit de protéger les cogneurs en uniforme, la justice devient bien moins pressée.

Contrôles au faciès, matraques qui mutilent, violences impunies… Toujours le même schéma : des flics qui jouent les cowboys, des tribunaux qui condamnent du bout des lèvres, et un gouvernement qui regarde ailleurs. Quand l’État de droit se résume à tabasser ceux qui contestent, c’est qu’il est en train de pourrir de l’intérieur.