Prétextant un déminage d’engins de la Seconde Guerre mondiale, les autorités de Grünheide ont évacué le site occupé par des militant·es. Mardi, un décret a interdit l’accès au terrain pour une durée indéterminée, confirmant une répression déguisée en opération administrative.
Depuis plusieurs années, ce terrain, situé à proximité de l’usine Tesla, est le théâtre d’une résistance acharnée. Les activistes dénoncent l’impact environnemental catastrophique lié à la construction de la » gigafactory » de Tesla, un projet emblématique du capitalisme vert. La déforestation massive et l’épuisement des ressources en eau locale, nécessaires à l’usine, ont suscité une vive opposition. Cette région autrefois boisée et riche en biodiversité a été sacrifiée sur l’autel de la production industrielle de voitures électriques, présentées comme des solutions » propres » mais dont les dégâts environnementaux sont bien réels.
Si l’évacuation s’est déroulée sans blessé·es, les activistes ont été placés en garde à vue, soulignant la criminalisation systématique des luttes écologistes.