Transmettre la philosophie ou la théorie sociale de façon plus courante et moins lourde
Après les pitoyables gesticulations qu’a connu la scène politico-sportive (Amsterdam et Paris), cet entretien permet d’approfondir ses connaissances sur l’évolution du football devenu business depuis le siècle passé et de la place qu’occupe ce sport le plus populaire dans l’Histoire sous son angle sociologique. L’écrivain Luis Martinez Andrade s’attelle à nous faire reconsidérer le football sous le prisme de la philosophie comme objet culturel, mettant en lumière entre autre ici, l’ »hypocrisie » de la fifa , » appareil stratégique capitaliste », cherchant sans cesse à gagner des parts de marché et ses relations complaisantes avec certains régimes où ont eu lieu ce qu’il qualifie de « méga-évènements écocidaires ». En outre il y met en avant le rôle influent de figures emblématiques du foot comme le Brésilien Socrates et sa mythique formation des Corinthians qui a lutté pour la justice sociale tout au long de sa carrière où encore l’Argentin Maradonna qui tout en assumant fièrement des positions anti impérialiste et soutenant Chavez ou Cuba , était un produit du système capitaliste. Des acteurs du ballon rond tout aussi remarquable, anti coloniaux ou révolutionnaire y sont évoqués, montrant si besoin était les liens étroits et les positions courageuses de certains joueurs sur des questions de société. Enfin l’accent est mis sur l’aspect néolibéral qui a profondément transfromé ce sport en le propulsant dans la société du spectacle, exigeant de ses acteurs une productivité toujours plus effrénée à l’image de ce que que peuvent subir les travailleurs « lambda » dans des proportions différentes.