Gérald Darmanin se lance en grande pompe avec son mouvement politique, baptisé ironiquement » Populaires « . Un nom qui, franchement, a tout d’une mauvaise blague, tant ce projet semble être une nouvelle tentative de la droite radicale de se draper de vertus populaires tout en préparant, en réalité, une belle arnaque au profit des plus riches.
Lors de son intervention à Tourcoing, Darmanin a osé déclarer vouloir » penser à l’avenir » avec son nouveau projet. Mais soyons honnêtes : l’avenir dont il parle, c’est surtout celui des élites, des grands patrons, des nantis. En fustigeant les » extrêmes qui nous divisent « , Darmanin en profite pour sortir des clichés éculés. Il va jusqu’à décrire le fameux » petit blanc » qui voterait Le Pen et le » petit beur » qui soutiendrait Gaza. Voilà une belle démonstration de la condescendance crasse que ce prétendu défenseur du peuple réserve à ceux qu’il prétend représenter.
Mais ce n’est pas tout. Darmanin fait encore plus fort en s’opposant farouchement à toute hausse d’impôts, même pour les plus riches. Selon lui, » l’argent des plus aisés doit aller dans la création d’emplois, pas dans les caisses publiques « . Sérieusement ? Voilà l’arnaque du siècle : faire croire qu’en épargnant les fortunes des élites, on va relancer l’emploi. Comme si on n’avait pas déjà vu où mène ce genre de politique : plus de précarité, plus de profits pour les riches, et un État qui continue de rogner sur les services publics.