Non, ce n’est pas une blague ni une page arrachée d’un vieux manuel d’histoire maritime. Le scorbut, la « maladie des marins », refait surface en France en 2024. Une étude menée par les hôpitaux Robert-Debré et de Cayenne, avec le soutien de l’Inserm et de l’université Paris Cité, révèle une augmentation inquiétante des cas, particulièrement chez les enfants. Oui, en France, le pays de la « start-up nation », des gamins souffrent d’une maladie qu’on croyait disparue.
Le coupable ? La précarité, bien sûr. Une précarité si criante qu’elle prive des familles entières de l’accès à une alimentation basique, notamment en vitamine C. Résultat : douleurs osseuses, faiblesse musculaire et, pour couronner le tout, la honte d’un système qui laisse ses enfants dépérir pendant qu’on subventionne des yachts et des jets privés.
Ulrich Meinzer, pédiatre à l’hôpital Robert-Debré et coordinateur de l’étude, résume : » Le scorbut est très associé à la précarité. » Traduction : des gosses souffrent parce que leur famille n’a même pas les moyens de leur offrir des fruits et légumes.
Et après, on nous parle de grandeur nationale ? Le vrai scandale, c’est qu’en 2024, dans un des pays les plus riches du monde, on est incapables de garantir une alimentation décente à tout le monde. Honteux, indécent, mais terriblement révélateur.