Mayotte, à genoux après le passage du cyclone Chido, subit une double peine : les ravages d’une catastrophe naturelle et l’indifférence méprisante de l’État. Sur place, c’est le chaos total, et les témoignages accablants s’accumulent. Des morts par milliers seraient dissimulé·es, des quartiers entiers abandonnés sans eau ni nourriture, et des secours qui arrivent au compte-gouttes, neuf jours après le drame. Une gestion scandaleuse qui révèle une politique coloniale toujours bien vivante.
Les récits des soignant·es et habitant·es sur place pointent une réalité insoutenable : des corps enterrés à la va-vite dans les bidonvilles pendant que l’État minimise le bilan. Des hélicoptères avec caméras thermiques auraient survolé l’île dès le lendemain, estimant des dizaines de milliers de morts. Mais silence radio du gouvernement. Pendant ce temps, les habitants crèvent de soif, de faim, et d’épuisement, sans aucune aide concrète.
Et que fait l’État ? Il bloque les rapatriements. Les vols partent à moitié vides, des listes restreintes et arbitraires empêchent les plus vulnérables de quitter ce chaos. Une stratégie cynique qui retient en otage une population déjà à bout, sous prétexte de « manquer de kérosène ». Une gestion criminelle qui illustre le mépris total de la Macronie pour Mayotte, traité comme une colonie jetable.
Face à cette situation, la solidarité nationale et internationale doit s’organiser. On ne peut pas laisser des milliers de vies sacrifiées sur l’autel de l’indifférence et de la bureaucratie mortifère. Mayotte crie à l’aide, et il est temps que ça résonne au-delà des murs étanches de la préfecture.