La police kenyane a de nouveau recours à la force pour réprimer les nouvelles manifestations antigouvernementales à Nairobi, après deux mois de manifestations meurtrières qui ont fait au moins 61 morts. Sur les réseaux sociaux, de jeunes Kenyans ont appelé à ce que la ” mère de toutes les manifestations “, surnommée la marche Nane Nane, ait lieu aujourd’hui.
Dans ce qui s’est avéré être la plus grande crise que le président kenyan William Ruto ait connue depuis son arrivée au pouvoir, les manifestations massives l’avaient déjà contraint à abandonner une réforme fiscale et à licencier la quasi-totalité de son cabinet. Les nouvelles manifestations surviennent alors que Ruto a prêté serment à son ” nouveau ” cabinet, réintroduisant environ la moitié des ministres précédemment limogés.
Ce qui a commencé comme des rassemblements pacifiques menés par des jeunes contre les propositions d’augmentation des impôts s’est depuis transformé en manifestations plus larges contre Ruto et son administration, beaucoup appelant à ” libérer le pays “.