En Thuringe, la police allemande a arrêté un antifasciste, recherché à l’international, accusé de diriger un groupe planifiant des actions contre les militants fascistes. Cet homme serait lié au groupe de Lina E., elle-même condamnée en 2023 à plus de cinq ans de prison pour des attaques similaires, un verdict qui avait déclenché une vague de manifestations à Leipzig.
Alors que l’État allemand resserre l’étau sur les antifascistes, en ciblant particulièrement les militants de gauche et pro-palestiniens, l’extrême droite, elle, est en roue libre. En 2023, on comptait environ 25 000 délits commis par l’extrême droite, face aux 4 248 délits attribués à la gauche. Un contraste saisissant qui met en lumière une politique de deux poids, deux mesures.
Et la police allemande, minée par l’infiltration de sympathisants de l’extrême droite, ne fait qu’attiser le feu. Plus tôt cette année, les autorités reconnaissaient qu’au moins 400 policiers avaient des liens avec l’extrême droite. Un chiffre qui, selon plusieurs sources, serait en réalité bien plus élevé. La lutte antifasciste en Allemagne devient un combat à la fois contre la montée des idées brunes et contre une machine d’État qui semble de plus en plus aveuglée.