Plus de 20 000 personnes ont envahi les rues de Novi Sad, en Serbie, pour dénoncer la corruption et l’incompétence crasse du gouvernement. Ce ras-le-bol a explosé après l’effondrement tragique, vendredi, d’un auvent de gare fraîchement rénové, qui a tué 14 personnes et en a blessé d’autres.
Devant l’hôtel de ville, la police a balancé des gaz lacrymogènes sur la foule en colère, tandis que des manifestants, en réponse, détruisaient vitrines et caméras de surveillance. Plusieurs arrestations « préventives » ont eu lieu, ciblant des manifestants qui n’avaient même pas pris part aux violences, d’après des témoins.
La gare, bâtie en 1964, a été rénovée entre 2021 et juillet 2024 par des entreprises chinoises en tandem avec une boîte locale proche du Parti progressiste serbe – qui, malgré son nom, n’a de progressiste que l’intitulé. Pour les militants, ce drame est l’illustration parfaite de la déréglementation sauvage et du profit débridé comme modus operandi de ce gouvernement.