Trump redéfinit le “mal” fait au vivant pour mieux massacrer la nature

Aux États-Unis, Trump veut modifier la loi sur les espèces menacées pour autoriser la destruction de leur habitat, tout en prétendant ne pas leur faire de mal. Les écolos crient à l’arnaque juridique.

Fidèle à lui-même, Donald Trump continue son carnage écologique avec le sourire. Le 16 avril, son gouvernement a proposé de changer la définition du mot “mal” dans la loi sur les espèces en danger. Une loi qui, depuis 1973, interdisait de leur causer du tort — y compris en détruisant leur habitat. Trop contraignant pour les bétonneurs et les foreuses, visiblement.

La nouvelle version made in Trump, portée par le ministère de l’Intérieur, ne retiendrait plus que les blessures ou morts causées “intentionnellement” à un animal ou une plante. Traduction : on pourra raser une forêt entière sans être inquiété, tant qu’on dit qu’on visait pas exprès les piafs ou les grenouilles qui y crèchent.

C’est un cadeau en or pour les lobbies du pétrole, du bois et du béton, qui pourront enfin dévaster les zones protégées sans se prendre la loi sur le coin de la gueule. Earthjustice, une ONG de défense de l’environnement, dénonce ce coup de pinceau cynique qui revient à légaliser la destruction. Elle promet d’attaquer ce texte en justice.