Des centaines de fascistes ont envahi les rues de Wismar pour contrer la toute première marche des fiertés organisée dans la région. T-shirts à croix gammée, drapeaux impériaux et chants fascistes en tête, ils ont tenté d’intimider les participants du Christopher Street Day (CSD). Heureusement, les antifas étaient là pour bloquer leur route, et quelques échauffourées ont éclaté. Mais la police, étrangement, est restée en retrait, procédant à une seule arrestation alors que des violences étaient clairement visibles.
Pendant ce temps, les crimes d’extrême droite en Allemagne explosent. Près de 10 000 incidents ont été enregistrés au premier semestre 2024, un record. Ce climat de haine est exacerbé par une classe politique qui flirte de plus en plus avec des positions ouvertement nationalistes et xénophobes. Le parti d’extrême droite AfD, véritable rouleau compresseur dans certaines régions de l’Est, se régale de cette radicalisation, récoltant jusqu’à un tiers des voix dans les dernières élections régionales.
Plus choquant encore, des vidéos circulent montrant une attaque brutale à Gifhorn, où des militants néonazis s’en sont pris violemment à un manifestant de la Pride, laissant la victime à terre, rouée de coups. Ce n’est pas une exception, mais un signe clair de la montée d’une extrême droite qui se sent protégée et légitimée. L’Allemagne glisse dangereusement vers l’abîme.