Un incendie, des flics, et une poussette. Le 5 janvier, dans le 19e à Paris, Teri voulait juste rentrer chez sa belle-mère pour mettre son bébé au chaud. Mais l’immeuble était bloqué par des policiers. En tentant de franchir les rubans, il s’est retrouvé encerclé : poussette arrachée, coups, plaquage au sol. Et pour couronner le tout, un flic lui a collé quatre décharges de taser.
Direction le commissariat, avec en prime une garde à vue pour » rébellion « , » violences sur policiers » et même » détention de stupéfiants « . Son certificat médical raconte une autre histoire : hématomes, cheville éclatée, poignets en lambeaux à cause de menottes trop serrées. Depuis, Teri lutte contre un » état d’anxiété généralisé » qui l’empêche de bosser.
Malgré tout, il a porté plainte à l’IGPN. Sa mère, lucide mais déterminée, lâche : » C’est un combat perdu d’avance, mais il faut le faire pour celles et ceux qui n’ont pas les moyens ou le courage de parler. » Les mêmes histoires se répètent jour après jour.