Calvados : la lutte pour le logement prend de l’ampleur face aux expulsions

Depuis octobre 2024, le Calvados devient un bastion de résistance contre les expulsions. Collectifs et habitant·e·s précaires s’organisent et ouvrent de nouveaux squats, défiant les lois répressives et la précarité croissante.

Squats en série et mobilisation intense

Des ouvertures marquantes rythment la région : à Caen, le squat du 15 rond-point de l’Orne a été expulsé fin octobre, déclenchant une semaine de mobilisation qui a conduit à l’ouverture de nouveaux lieux, notamment à l’ancienne Chiffo et boulevard Detolle. À Cambremer, d’anciens habitant·e·s de squats expulsés ont trouvé refuge dans un EHPAD désaffecté, bénéficiant d’un sursis jusqu’à l’été 2025.

Des conditions de vie dégradées, une résistance accrue

À Mondeville, des familles continuent d’occuper l’ancien centre d’hébergement la Feuilleraie malgré des menaces et des coupures de services essentiels orchestrées par des propriétaires aux pratiques mafieuses. Les habitant·e·s résistent avec l’aide de soutiens extérieurs.

Squats symboliques à Ouistreham

En janvier 2025, deux squats emblématiques ont vu le jour à Ouistreham, offrant un toit à des exilé·e·s soudanais·e·s malgré la politique raciste de la mairie locale.

Face à la précarité galopante et aux politiques répressives, ces initiatives incarnent une solidarité concrète. La lutte ne faiblit pas, prouvant que l’auto-organisation reste une réponse puissante aux injustices.