Fraude électorale et répression au Mozambique : 11 morts et la colère monte

La situation au Mozambique vire au drame, avec au moins 11 manifestants tués et 50 autres blessés par balles sous la répression des forces de sécurité. La colère monte, et pour cause : les manifestants accusent le Frelimo, parti historique qui a libéré le pays du joug colonial portugais, d’avoir truqué les élections. Faux électeurs, urnes bourrées, les accusations pleuvent et jettent une ombre sur ce qui devait être un processus démocratique. Quand on vous que la démocratie s’arrête là où commence le vote….

Le parti d’opposition, Podemos, qui se revendique  » social-démocrate « , clame avoir décroché 53 % des suffrages et a déposé un dossier de 100 pages pour contester les résultats. Mais le climat s’assombrit encore davantage avec l’assassinat de l’avocat Elvino Dias et de Paulo Guambe, cadre de Podemos, deux figures impliquées dans la préparation du recours judiciaire.

Malgré des richesses naturelles impressionnantes — gaz, charbon, or, titane — le Mozambique demeure l’un des pays les plus pauvres de la planète. Avec 65 % de sa population sous le seuil de pauvreté, le contraste entre l’abondance de ses ressources et la misère de ses citoyens est un rappel brutal des injustices enracinées dans le système.