La terreur continue : les femmes alaouites prises pour cibles en Syrie

Elles disparaissent par dizaines, dans le silence général. En Syrie, la violence confessionnelle menée par les groupes liés à HTS frappe les femmes sans relâche.

 » Des femmes disparaissent, et personne ne semble vouloir savoir pourquoi.  » En Syrie, les témoignages s’accumulent et dessinent une réalité glaçante : une vague d’enlèvements visant des femmes et des filles de la minorité alaouite frappe les régions côtières. Tortures, coups, captivité prolongée, certaines sont revendues ou envoyées de force à l’étranger. Et pendant que les familles pleurent en silence, l’État détourne les yeux.

Cette flambée de terreur suit une opération militaire menée par des groupes armés affiliés à Hayat Tahrir al-Cham (HTS), dans un contexte de violences sectaires. Le bilan est lourd : entre 2 000 et 3 000 morts, des fosses communes, des pogroms, des massacres. Minorités ciblées. Silence général.

Amnesty International appelle à une enquête pour crimes de guerre. Ahmad al-Sharaa, président autoproclamé de Syrie et ex leader d’al-Qaïda, a promis une commission d’enquête (mené par des fidèles d’HTS). Mais sur le terrain, les atrocités continuent. Rien n’a changé. Ou plutôt si : la peur a gagné du terrain.

Aucune autorité ne reconnaît officiellement l’explosion des enlèvements. Les familles n’osent pas parler. Les survivantes non plus. Elles savent que briser le silence, c’est risquer leur vie.

Pendant ce temps, les groupes armés poursuivent leur nettoyage, avec le soutien plus ou moins explicite de puissances régionales. Mais les voix s’élèvent. Faibles, isolées mais tenaces.