Les rues d’Indonésie se sont embrasées ce week-end, alors que des milliers de personnes ont de nouveau déferlé dans plusieurs villes pour crier leur colère.
Ce mouvement de contestation, entamé la semaine dernière, montre bien que la détermination des manifestants ne faiblit pas. Leur cible ? La commission électorale, qu’ils pressent de changer les règles du vote régional, alors que les alliés parlementaires du président Joko Widodo manœuvrent dans l’ombre pour tordre ces lois à leur avantage. Manipuler le jeu démocratique pour s’assurer de rester au pouvoir, ça, on connaît trop bien le refrain.
La plus grande de ces manifestations a eu lieu devant le parlement à Jakarta. Mais face à une foule bien décidée à ne pas se laisser faire, les forces de l’ordre ont répliqué avec leur violence habituelle : gaz lacrymogènes, canons à eau, tout l’arsenal répressif a été déployé pour tenter de disperser ceux qui osent se dresser contre le pouvoir en place. Cette répression brutale ne fait que renforcer la colère et la résistance d’une population qui en a assez des manœuvres antidémocratiques d’une élite prête à tout pour conserver le contrôle.