Ah, la politique et ses jeux de dupes ! Encore une fois, la « gauche » se retrouve face à des choix bien relous. Prenons cette histoire d’abrogation de la réforme des retraites, proposée par…, le Rassemblement National. Le RN sort de sa niche parlementaire pour tenter de séduire les masses avec un projet qui semble, pour une fois, servir les travailleurs. Et là, c’est le drame : la gauche ne sait plus sur quel pied danser.
Fabien Roussel, chef des cocos, se demande ce qu’il doit faire. Après tout, tout le monde est d’accord pour dégager cette réforme des retraites, mais le hic, c’est que cette proposition vient des fachos. Alors, est-ce qu’on se jette sur l’occasion et on vote avec eux, quitte à perdre sa dignité politique ? Ou on reste droit dans ses bottes, quitte à laisser passer une opportunité en or ? Vous voyez le dilemme…
Roussel, lui, il essaye de la jouer finement en disant qu’il faut « tout faire » pour abroger la réforme. Mais « tout faire », qu’est-ce que ça veut dire ? Parce qu’en attendant, tout ce qu’il propose, c’est d’organiser une petite discussion entre députés communistes jeudi. Ah, super, encore une de ces discussions stériles qui finira en grand discours, pendant que les travailleurs continuent de trinquer.
Parce qu’il faut le dire : les travailleurs, ils s’en battent royalement des étiquettes politiques. Ma daronne, 64 ans, femme de ménage, avec un dos en compote après des années à astiquer des bureaux, elle s’en fiche bien de savoir si c’est le RN, le NFP ou le parti des licornes qui propose d’abroger la réforme. Ce qu’elle veut, c’est ne pas passer trois années de plus à souffrir pour une retraite minable. La « pureté politique », ça ne paie pas les factures et ça ne soulage pas les maux de dos.
Ma mère, une niche parlementaire ? Laisse tomber, elle saurait même pas ce que c’est, pour elle la politique, c’est le poison qui a jeté sur les routes de l’exil son père, enfants, et ses parents après la fin d’une de nos plus glorieuse révolution. Sa seule fierté, après des années à crever dans la misère, c’est son balai. Mais t’inquiète, elle sait très bien ce que ça veut dire de se débrouiller toute seule pour élever deux gosses tout en s’occupant d’un père cloué au lit par la maladie, et tout ça avec trois sous de RMI. Elle, elle sait ce que c’est de plonger dans les bennes des supermarchés pour remplir le frigo et faire tourner la baraque. Et elle a bien pigé que c’est pas un de ces bourgeois, assis sur leurs privilèges, qui viendra lui sauver la mise.
Pendant ce temps, à gauche, on continue de se tirer dans les pattes. Sandrine Rousseau, par exemple, elle ne veut même pas entendre parler de voter une loi proposée par le RN. Question de principe, qu’elle dit. Mais est-ce qu’on peut vraiment s’en tenir à ces beaux principes quand des milliers de travailleurs sont à bout de souffle et risquent de crever avant d’atteindre la retraite ? Apparemment oui, pour elle, c’est clair : pas question de frayer avec le RN, même pour une bonne cause. Tous ça parce qu’elle a peur de pas savoir comment expliquer a ces petits copains des plateaux TV que la priorité c’est les conditions de vie des travailleurs pas la politique politicienne.
Et là, on a Léon Deffontaines, qui dit que le vrai piège, ce serait de ne pas voter cette abrogation tout en dénonçant l’imposture sociale du RN. En gros, c’est simple : le RN joue un jeu dangereux, mais si on refuse de voter pour abroger cette réforme simplement parce qu’elle vient d’eux, qui va payer les pots cassés ? Pendant que ces beaux messieurs-dames se chamaillent pour savoir qui a raison, ma mère, elle, ne tiendra jamais trois ans de plus dans son état. Elle ne sait même pas ce qu’est une « niche parlementaire », et franchement, elle s’en tape. Tout ce qu’elle veut, c’est qu’on abroge cette réforme pourrie. Elle ne demande pas la lune, juste qu’on la laisse crever en paix!
Alors, la vraie question qu’on doit se poser, c’est : on fait de la politique comme à la télé, avec les « gentils » et les « méchants », ou on agit pour le bien des gens, pour de vrai ? Parce que pendant que tout ce beau monde fait ses petits jeux politiques, ce sont les travailleurs qui trinquent. Toujours. Et franchement, que la proposition vienne du millionnaire Mélenchon, du millionnaire Attal ou de la millionnaire Marine Le Pen, ça change quoi pour nous autres, les prolétaires ?
Cette affaire, elle montre encore une fois que ces bourgeois-là, qu’ils soient de gauche ou de droite, ils ne sont là que pour défendre leurs intérêts, pas les nôtres. Rien à attendre d’eux, ni de leurs partis, ni de leurs élections. Si on veut du changement, c’est pas dans les urnes qu’on le trouvera, c’est en se retroussant les manches. Travailleurs, sauvons-nous nous-mêmes, parce que personne ne le fera à notre place. Je chie sur les bourgeois et leurs parties !