Augmenter le SMIC à 1600 € : l’arnaque des prédictions catastrophiques de la droite

Tu parles d’un SMIC à 1600 balles et la droite qui crie à l’apocalypse économique ? Mais c’est du flan, tout ça. On va remettre les pendules à l’heure et démonter ces arguments bidons un par un.

1. Le chômage va exploser ?

Les néolibéraux hurlent que le chômage va grimper en flèche si on augmente le SMIC. Soi-disant, les boîtes n’auront plus les moyens de payer leurs employés et seront obligées de licencier. Pourtant, des études montrent que cette peur est infondée. L’économiste David Card a comparé deux états ricains, le New Jersey, où le salaire minimum a bondi de 18 % en 1992, et la Pennsylvanie, où il est resté stable. Résultat ? Aucun impact négatif sur le chômage dans le New Jersey. Mieux, il a même baissé. En Ontario, en 2018, le salaire minimum a grimpé de 20 % sans que le chômage ne bouge d’un iota. Des études britanniques et espagnoles disent la même chose : augmenter le salaire minimum n’a que peu d’incidence sur le chômage.

2. Les petites boîtes vont couler ?

Le grand patronat aime se cacher derrière les petites entreprises pour protéger ses propres intérêts. Selon eux, les petites boîtes ne pourraient pas supporter une augmentation du SMIC. Pourtant, l’argent que les employés vont gagner en plus, ils vont le dépenser dans l’économie locale, stimulant ainsi les entreprises. Des salariés mieux payés, c’est aussi plus de productivité, moins d’absentéisme et moins de turnover. Et pour aider les entreprises les plus fragiles, le Nouveau Front Populaire prévoit des mesures de soutien comme des prêts à taux zéro et une caisse de péréquation interentreprises pour mutualiser les cotisations sociales. En clair, ce sont les grosses boîtes qui compenseront pour les plus petites. Et n’oublions pas la baisse drastique du coût de l’énergie prévue dans le programme du NFP.

3. Ça va délocaliser à tout va ?

Encore un argument bidon. La majorité des emplois payés au SMIC sont des emplois de service qui ne peuvent pas être délocalisés : hôpitaux, coiffeurs, magasins, hôtels, restos… On va pas transférer tout ça en Chine, hein. Et puis, céder au chantage à la délocalisation, c’est admettre la toute-puissance des grands groupes. Si vraiment y a un risque, on peut toujours mettre en place du protectionnisme : quotas d’importation, contrôle des prix, favoriser la production nationale.

4. Les salaires intermédiaires tirés vers le bas ?

La droite aime jouer sur la peur du déclassement. Ceux qui gagnent déjà 1600 balles n’ont pas envie de se retrouver à toucher le SMIC. Mais les faits sont là : quand le SMIC augmente, les autres salaires suivent. Une étude de l’INSEE montre que le relèvement du salaire minimum a un impact direct sur les autres revenus, surtout ceux situés juste au-dessus. Donc, tout le monde y gagne.

5. Si les salaires augmentent, les prix aussi ?

Dernier argument en date : l’augmentation du SMIC ferait exploser les prix. Encore une fois, c’est faux. Les entreprises, en majorité, seraient gagnantes et leur chiffre d’affaires bondirait. Pas de raison d’augmenter les prix, donc. Une étude de la Banque Fédérale de Chicago et d’autres de la Banque Centrale Européenne montrent que l’augmentation du salaire minimum n’entraîne pas d’inflation significative. Et avec le NFP qui propose d’indexer tous les salaires sur l’inflation, la menace s’éloigne encore plus.

Une faible menace pour le grand capital

Augmenter le SMIC à 1600 euros, c’est pas la fin du monde. Au contraire, ça pourrait bien booster l’économie et améliorer la vie des travailleurs et travailleuses. Alors, pourquoi la droite hurle-t-elle ? Parce que ça rognerait un peu sur les profits colossaux des plus riches. Sur les vingt dernières années, les 500 plus grosses fortunes de France sont passées de 123 milliards à 1170 milliards. Les riches se gavent pendant que les plus pauvres triment. Augmenter le SMIC, ce serait juste rééquilibrer un peu la balance. Alors, qu’on arrête de nous faire croire que c’est l’apocalypse, et qu’on pense un peu à ceux qui galèrent tous les jours.

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