L’ubiquité de la surveillance et l’oppression : Des caméras aux armes, une chronique alarmante

Dans un monde où la technologie s’infiltre dans tous les aspects de notre vie quotidienne, la question du contrôle et de la surveillance devient de plus en plus pressante. De Nîmes à Amazon, des villes intelligentes aux prisons, le panorama est sombre et alarmant.

L’Enfer Carcéral en France, les Armes Françaises au Sénégal et Autres Chroniques du Contrôle et de la Répression La France, un pays où la modernité et la tradition se rencontrent souvent de manière contradictoire, est actuellement le théâtre de plusieurs événements majeurs liés au contrôle sociétal et à la répression. De l’usage des technologies de surveillance dans les villes à la gestion controversée des prisons, en passant par les implications internationales de la vente d’armes, ces enjeux mettent en lumière les facettes complexes de la société française.

À Nîmes, la ville a franchi un nouveau cap dans la surveillance numérique avec l’inauguration de son « hyperviseur » en novembre 2023. Ce système avancé, opérationnel 24/7 et alimenté par des caméras dotées d’intelligence artificielle, offre une gestion quasi omnipotente de la ville. Des stationnements gênants aux comportements suspects, rien n’échappe à l’œil vigilant de l’hyperviseur. Cette évolution soulève d’importantes questions éthiques, notamment sur l’usage des données personnelles et la surveillance individuelle. Les sociétés comme Inéo et Briefcam, derrière ces technologies, sont au cœur de controverses, notamment en ce qui concerne la reconnaissance faciale et la vie privée des citoyens.

En parallèle, Amazon France a été frappé par une amende colossale de 32 millions d’euros pour la surveillance excessive de ses employés. Cela illustre une tendance inquiétante dans le monde du travail où la technologie, loin de faciliter la vie des travailleurs, sert plutôt à renforcer un contrôle oppressif.

L’usage de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) par la police, légalisée en 2023, ouvre la voie à une surveillance accrue lors des grands événements. Bien que l’État assure limiter son usage à des fins non intrusives, les débats sur le respect de la vie privée et les risques de dérives autoritaires restent vifs. Les entreprises bénéficiant de ces marchés, souvent en lien étroit avec l’État, soulèvent des questions sur les liens entre secteur privé et pouvoirs publics dans la surveillance de masse.

À l’international, la France est pointée du doigt pour son rôle dans la crise politique au Sénégal. Les armes françaises, notamment celles fabriquées par Alsetex, sont utilisées par les forces de sécurité sénégalaises pour réprimer les soulèvements populaires contre le président Macky Sall. Cela souligne la complexité des relations franco-africaines et la responsabilité de la France dans les conflits internationaux.

L’état des prisons en France est une autre facette sombre, avec une surpopulation carcérale alarmante et des conditions de détention qui violent la dignité humaine. L’Observatoire International des Prisons (OIP) dénonce un régime disciplinaire arbitraire et inhumain, exacerbant les tensions et les souffrances des détenus. Cette situation requiert une attention urgente et des réformes profondes pour respecter les droits fondamentaux des personnes incarcérées.

Enfin, la récente condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’homme pour l’usage illégal de nasses policières durant les manifestations de 2010 à Lyon, bien qu’une victoire juridique, reste symbolique. La légalisation de telles pratiques dans le nouveau schéma national de maintien de l’ordre indique une acceptation croissante des méthodes répressives envers les manifestations publiques.

Ces différentes facettes révèlent une société française en lutte, où le progrès technologique et la sécurité sont en conflit avec les droits individuels et la liberté civile.

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