Soutenus par des syndicats, des enseignant·es, des agriculteurs, des institutions publiques, des entreprises privées, et même des médias, les manifestant·es dénoncent un système gangrené par la corruption et une répression de plus en plus brutale.

Le drame de Novi Sad : l’étincelle
Le mouvement a été déclenché par l’effondrement de l’auvent de la gare de Novi Sad en novembre 2024, un drame ayant causé 15 morts. Cet événement a révélé les dysfonctionnements d’un système corrompu. Depuis, 62 facultés sur 80 et 55 lycées sont bloqués. Les étudiant·es exigent justice pour les victimes, la publication des documents liés à la reconstruction de la gare, la fin des poursuites judiciaires contre les manifestant·es, et une augmentation de 20 % du budget de l’éducation supérieure.
Répression violente, solidarité renforcée
Sous le régime autoritaire d’Aleksandar Vučić, la répression est féroce : espionnage, agressions physiques, arrestations arbitraires, et intimidations ciblées. Malgré cela, le peuple reste uni. Des étudiant·es blessé·es, des enseignant·es agressé·es chez eux, des militant·es expulsé·es… rien ne semble freiner la détermination des manifestant·es.
Les manifestations ont gagné le soutien de nombreux secteurs de la société, y compris des médias qui n’ont transmis que des informations liées à la grève. Raillés par la répression, les étudiant·es et leurs allié·es dénoncent un système qui piétine la liberalisme et l’éducation. Prochain rendez-vous : le 27 janvier pour une nouvelle grande manifestation.