L’ultime assaut néolibéral sur la sécurité sociale : L’heure de la résistance a sonné

La sécurité sociale française, emblématique et saluée comme l’un des fleurons du modèle social, se trouve une fois de plus dans la ligne de mire des forces néolibérales. L’année 2024 marque un tournant critique avec une nouvelle offensive se préparant dans l’ombre, visant à démanteler ce qui reste de ce bastion du bien commun. Le système, initialement conçu pour émanciper les travailleurs et les protéger des caprices du marché capitaliste, est désormais la cible d’une élite minoritaire, cherchant à consolider ses privilèges au détriment de la majorité.

Née de l’esprit de la Résistance et des aspirations du Conseil national de la résistance, la sécurité sociale fut, dès son avènement en 1945, le symbole d’un nouveau pacte social. Portée par le ministre du travail communiste, Ambroize Croizat, elle offrait une gestion démocratique et participative, loin des griffes de l’État capitaliste. La sécurité sociale se dressait alors comme un îlot de démocratie sociale dans un océan capitaliste, suscitant admiration et jalousie.

Cependant, dès ses premiers jours, elle a été la cible d’attaques incessantes, cherchant à amoindrir son influence et à reprendre le contrôle aux mains des travailleurs. Sous la pression des élites financières et des gouvernements néolibéraux successifs, la sécurité sociale a subi des réformes qui ont lentement érodé ses fondations. La division des caisses, la parité des représentants, et l’influence grandissante de l’État ont marqué le début d’une longue descente vers une gestion de plus en plus éloignée de ses principes originels.

La création de la CSG dans les années 80 a marqué un tournant décisif, amorçant un glissement du financement de la sécurité sociale des cotisations vers l’impôt, accentuant ainsi la charge sur les travailleurs au détriment du patronat. Avec la loi de financement de la sécurité sociale en 1996, l’État s’arroge le pouvoir de fixer le budget, s’éloignant encore plus de la gestion démocratique.

La situation actuelle est plus alarmante que jamais. Avec un plan d’austérité prévoyant des coupes budgétaires massives, le gouvernement actuel menace de porter un coup fatal à la sécurité sociale. Sous couvert de rationalisation et d’efficacité, ce sont les fondements mêmes de la solidarité et de la protection sociale qui sont attaqués. L’offensive actuelle s’inscrit dans une stratégie plus large de démantèlement des acquis sociaux, visant à remplacer un système de solidarité par un marché de la santé et de la prévoyance piloté par les intérêts privés.

Face à cette situation, une résistance s’organise. Il devient impératif de défendre et de consolider la sécurité sociale, en réaffirmant ses principes fondateurs et en luttant contre les tentatives de privatisation. Cela implique de recentrer le débat sur la nécessité d’une gestion démocratique et participative, où les travailleurs reprennent le contrôle sur une partie des revenus et des richesses qu’ils produisent.

En cette période critique, la mobilisation populaire devient une nécessité absolue. La sécurité sociale doit être préservée et renforcée comme un droit fondamental, une protection contre les aléas de la vie et une affirmation de notre engagement collectif envers la solidarité. La résistance actuelle est plus qu’une lutte pour un système de protection sociale ; c’est une bataille pour l’âme même de notre société, une bataille contre l’assaut incessant du néolibéralisme, une bataille pour l’avenir d’un modèle social fondé sur l’équité, la solidarité et la justice.

Dans ce combat, la voix de chacun est essentielle. Chaque citoyen, chaque travailleur doit prendre part à cette résistance, pour défendre non seulement la sécurité sociale, mais aussi l’idéal d’une société plus juste et égalitaire. La sécurité sociale ne doit pas être perçue comme un fardeau financier, mais comme un investissement dans notre bien-être collectif, dans la santé et la sécurité de tous. C’est un modèle à défendre, à améliorer et à transmettre aux générations futures, comme un témoignage de notre engagement envers un monde meilleur.

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