Pendant que le Royaume-Uni annonce suspendre partiellement ses livraisons d’armes à Israël, reconnaissant enfin le risque que ses armes soient utilisées pour violer le droit humanitaire international, la France, elle, persiste dans sa compromission. David Lammy, le ministre britannique des affaires étrangères, a eu au moins le courage d’admettre qu’un danger existait, mais de ce côté-ci de la Manche, c’est l’omerta. Pas un mot sur l’arrêt des ventes, pas un geste pour stopper cette machine infernale.
Pourtant, les preuves s’accumulent : depuis l’automne 2023, Israël ne combat le Hamas, il Génocide le peuple de Gaza. Malgré cela, la France continue d’ouvrir grand les vannes de ses arsenaux. Où est l’embargo ? Où est la suspension des livraisons ? Nulle part. Parce que le gouvernement français, tout en se drapant dans une fausse morale, poursuit ses affaires comme si de rien n’était. Il ne se contente pas de fermer les yeux sur l’utilisation possible de ses armes pour perpétrer ces horreurs, au non sens affûté du commerce, non ils font ainsi allégeance a Netanyahou et ses hordes suprémacistes juifs.
Le rapport que Mediapart révèle aujourd’hui est accablant. Le gouvernement Macron, loin de respecter ses propres engagements, a continué de livrer en toute opacité des armes à un État qui bombarde des civils. Et que dire de ces “armes défensives” dont on n’a pas la moindre idée de la destination finale ? Le ministère des Armées refuse de répondre aux questions, laissant planer un doute insoutenable : ces armes ont-elles servi à Gaza, contribuant au carnage en cours ? Impossible de savoir, et c’est bien là le problème.
La France, qui devrait être un modèle de transparence, se cache derrière des rapports non publiés, des informations masquées, et des chiffres qui donnent le vertige. 176 millions d’euros de licences d’exportation d’armes à Israël, couvrant des catégories aussi sensibles que les bombes, les roquettes, les véhicules terrestres et les drones. Tout cela, livré sans aucune garantie, dans une opacité totale, et avec une complicité à peine voilée.
Et ce n’est pas tout. Les ventes d’armes ne sont qu’une partie de l’histoire. Il y a aussi ces biens “à double usage”, ces équipements qui, sous couvert de finalité civile, peuvent tout aussi bien servir à équiper des armes de destruction. 192,2 millions d’euros de licences ont été accordés en 2023, un bond gigantesque par rapport à l’année précédente. Et parmi ces biens, des capteurs et lasers, des équipements de navigation… De quoi armer encore plus efficacement l’armée israélienne, qui n’a déjà aucun scrupule à bombarder des hôpitaux, des écoles, des quartiers entiers de Gaza.
Les explications données par le gouvernement sont d’un cynisme effarant. On nous parle de composants électroniques, de pièces détachées, de matériels soi-disant inoffensifs. Mais comment croire à cette fable, alors que ces mêmes composants se retrouvent dans des missiles qui explosent dans des zones civiles ? Il est plus que temps que la France cesse cette hypocrisie et prenne ses responsabilités.
Les appels à l’embargo se multiplient, mais restent sans réponse. Le député Aurélien Saintoul, parmi d’autres, demande des comptes. Où est passée la commission parlementaire qui devait contrôler ces ventes d’armes ? Dissoute, effacée, enterrée par un gouvernement qui préfère ne pas avoir à justifier l’injustifiable.
Le silence coupable de la France face aux exactions israéliennes est une tache indélébile sur la politique étrangère d’un état a la longue histoire coloniale. Pendant que d’autres pays commencent à ouvrir les yeux et à suspendre leurs livraisons d’armes, la France continue de fermer les yeux sur les crimes commis avec ses propres équipements. Une attitude lâche, indigne, qui fait d’elle une complice de ces massacres!