Alors que l’incertitude économique plane, le gouvernement, dans un aveuglement obstiné, s’acharne sur les plus vulnérables, dévoilant un projet de réforme draconienne de l’assurance-chômage complètement déconnecté de la réalité du terrain.
Malgré les recommandations de la Dares et de la Délégation générale à l’emploi et à la formation (DGEFP) du ministère du Travail, soulignant l’inopportunité flagrante et les risques juridiques de durcir les conditions d’indemnisation du chômage, l’exécutif, obnubilé par ses ambitions ultralibérale, préfère ignorer ces mises en garde. Selon une note interne récupérée par Mediapart, ces deux services clés s’interrogent sur la pertinence économique, politique, et même juridique d’un nouveau resserrement des filets sur l’assurance-chômage, dans un contexte de stagnation, voire d’augmentation, du taux de chômage.
Cette note, délibérément mise de côté par le cabinet du ministre, met en lumière une réalité alarmante : le gouvernement, dans son acharnement réformiste, semble perdre de vue les individus au cœur de ces politiques, les travailleurs et les demandeurs d’emploi. Les experts alertent sur les conséquences désastreuses de telles décisions hâtives – l’augmentation du nombre de personnes privées de leurs droits et l’affaiblissement du tissu social et économique.
Le projet de réduction drastique de la durée d’indemnisation, annoncé avec une assurance presque provocatrice par le Premier ministre Gabriel Attal, n’est que la pointe de l’iceberg d’une série de mesures qui bafouent le principe de solidarité et exacerbent la précarité.
On peut légitimement se demander si l’exécutif a perdu toute capacité d’écoute et de réflexion. Comment justifier ce dédain flagrant pour les voix internes les plus éclairées, pour ne pas mentionner le mépris des implications humaines et sociales de telles politiques ?
Les conseillers du gouvernement semblent oublier qu’au cœur de leur échiquier politique se trouvent de vraies personnes, dont les vies et les moyens de subsistance dépendent de ces décisions arbitraires. Le gouvernement français, dans son zèle à détruire le système social français, nous conduit vers un nouveau précipice, ignorant les avertissements de ses propres services et, plus grave encore, les besoins réels des travailleurs. Dans cette quête aveugle de contre réformes, l’exécutif va laisser derrière lui un sillage de désillusion et de précarité a faire frémir une Margaret Thatcher.