Est-ce enfin la fin du SNU ?

Contexte

Voilà maintenant six ans que le SNU (service national universel) a été annoncé. Très vite à gauche on se méfie, un service militaire qui ne dit pas son nom, une nouvelle manière de mettre la jeunesse au pas dans une société que Macron rêve militarisé. Alors chez les lycéen.nes notamment ça s’active, quand la jeunesse est aussi souvent dans la rue elle n’a pas envie de marcher en cadence sous les ordres de celui qui lui a tiré dessus la veille. Ce qui est sûr, les objectifs de participant ne sont pas atteints, pour 2025 il y a seulement 35 700 volontaires pour un objectif de 66 000.

Et cette colère laisse place à des expressions plus ou moins originales : blocages de lycée, perturbations des caravanes présentant le SNU dans toute la France, casserolades dans les présentations en ligne, quelques épisodes du ZGA tour ces manifestations pleines de vie des lycéen.nes. Pendant que dans le reste de la société on s’étonne du prix du SNU, actuellement 130 millions d’euros mais entre 3,5 et 5 milliards d’euro s’il est généralisé.

Le sénat et l’assemblée le suppriment des lignes du budget

Malgré des majorités de bord différent, les commissions du sénat et de l’assemblée ont supprimé le SNU dans le budget. Personne en dehors des partisans de Macron ne semblent voir l’intérêt de ce dispositif. En même temps comment justifier à l’air des restrictions de budget, quand des lycées sont dans des états vétustes, que l’on pourrait dépenser 5 milliards dans ce petit joujou de Macron. Sachant que les soit disant bienfaits ne sont pas atteignables, pas de mixité sociale par contre punition humiliante, présence de fachos…

L’acharnement du gouvernement

Pourtant, le gouvernement ne veut pas lâcher son nouveau jouet, l’Élysée a déjà fait savoir qu’ils n’abandonneront pas ce projet, cherchant une manière de l’inscrire à nouveau dans le budget. Dans leur démagogie habituelle le gouvernement a ajouté :  » Il y a probablement nécessité de réinterroger le dispositif tel qu’il est conçu aujourd’hui. Il y a une partie du dispositif qui fonctionne très bien, d’autres qui peuvent peut-être être remis sur la table « 

Uniformes, SNU même combat, reste à savoir qui gagnera la bataille idéologique. À la prochaine rentrée auront nous des profs et des salles décentes, ou des uniformes et des élèves pouvant suivre le rythme des tambours ?

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