Face à la crise, l’inéluctable hausse des impôts : Quand la Macronie se heurte à la réalité

Alors que la crise économique gronde telle une tempête menaçante, l’exécutif, fidèle à sa doctrine de l’équilibre fiscal fantaisiste, se retrouve piégé par sa propre rhétorique. Pourtant, au sein de cette majorité servile, quelques voix s’élèvent, tardivement, en faveur d’une hausse des impôts, particulièrement sur les superprofits. C’est un défi direct au mantra de Macron, obstinément ancré dans un dogme fiscal dépassé, indifférent aux cris d’un proletariat en souffrance.

L’ironie amère de cette situation rappelle le fiasco de Sarkozy et de son bouclier fiscal, un autre président aveuglé par son idéologie. Aujourd’hui, l’écho de ce passé hante le palais de l’Élysée, alors que Macron et son premier ministre, Gabriel Attal, naviguent dans les eaux tumultueuses de la finance en déliquescence. Comme un navire à la dérive, ils sont confrontés à des choix douloureux : maintenir le cap de leurs promesses irréalistes ou céder à la pression montante d’une réforme fiscale impérative.

Au sein de la majorité, le débat fiscal, autrefois tabou, prend des allures de révolution. Des figures telles que Yaël Braun-Pivet et Sylvain Maillard, lieutenant dociles, osent désormais contester le dogme présidentiel. Leurs voix se mêlent à celles d’experts et d’intellectuels, comme Alain Minc, pour réclamer un virage fiscal : l’augmentation des impôts. Cette idée, auparavant impensable dans les rangs de la majorité macroniste, se fait l’écho d’une réalité économique incontestable et d’un proletariat exsangue, écrasé par des inégalités galopantes et un système fiscal qui favorise les privilégiés.

Dans les couloirs du pouvoir, l’angoisse se fait sentir. Macron et Attal tentent désespérément de jongler entre les impératifs économiques et les attentes d’une base électorale de plus en plus sceptique. Mais la réalité est implacable : les finances de la nation sont au bord du gouffre, et le maintien du dogme fiscal de la stabilité apparaît de plus en plus comme une fantaisie irréaliste.

Le rapporteur du budget, Jean-René Cazeneuve, et d’autres au sein du gouvernement, semblent prêts à briser le tabou et envisagent des réformes, telles que la révision des niches fiscales et une réforme plus équitable de la fiscalité. Ces propositions, bien qu’encore timides montrent que même au cœur de la majorité, la réalité économique commence à faire son chemin. Bruno Le Maire, dans un geste de pragmatisme tardif, propose de prolonger et d’intensifier la taxe sur les énergéticiens. Mais ces mesures, bien que nécessaires, ne sont que des pansements sur une plaie béante qui trouve sa source dans le libéralisme et le culte du « saint marché ».

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