Sous la botte de Meloni : l’Italie en proie à un virage autoritaire et répressif

Giorgia Meloni, vêtue de blanc, a récemment été accueillie par Joe Biden à la Maison Blanche, semblant incarner un modèle de conservatisme décomplexé à l’italienne. Pourtant, en Italie, les mesures de son gouvernement oscillent entre répression et stigmatisation, ciblant des groupes vulnérables, et dévoilent un visage bien plus sombre.

Lorsqu’elle a pris les rênes du gouvernement italien, Giorgia Meloni a rapidement lancé une série de mesures sécuritaires et répressives, annonçant un virage inquiétant de la politique intérieure. Dans un élan qui semblait presque spontané, des lois punitives ont été instaurées à la suite de divers faits divers, mettant à l’épreuve les groupes les plus fragiles de la société. Ces mesures, révélant une tendance à la répression, se sont manifestées sous diverses formes, allant de la criminalisation des parents en cas de manquement scolaire de leurs enfants, à la mise en place de peines de prison pour des mineurs impliqués dans des trafics de drogue.

Meloni n’a pas épargné non plus les activistes environnementaux, les confrontant à une répression sévère. Des jeunes non-violents ont vu leurs actions pacifiques criminalisées, faisant face à des peines de prison et des amendes colossales. La jeunesse italienne, aspirant à un monde plus juste, se retrouve ainsi écrasée sous le poids d’un gouvernement qui interprète chaque acte de désobéissance comme une menace à l’ordre public.

Le gouvernement Meloni a aussi posé son empreinte sur des questions sensibles telles que le droit à l’avortement et la liberté d’expression sexuelle. Alors que l’avortement demeure légal, les obstacles se multiplient pour les femmes qui cherchent à exercer ce droit fondamental. De plus, les familles LGBTQ+ subissent des lois visant à effacer leur existence et leurs droits parentaux. Dans cette Italie nouvelle, les acquis sociaux semblent vaciller sous la menace d’un régime de plus en plus autoritaire.

Ce revirement autoritaire ne se limite pas à la politique intérieure. Sur la scène internationale, Meloni se présente comme une alliée fiable de l’Occident, alignée sur le soutien à l’Ukraine et partenaire solide de l’OTAN. Cette normalisation apparente cache cependant une stratégie plus sombre au sein du pays, où l’extrême droite, loin de ses positions passées pro-Poutine, façonne désormais une société où sécurité rime avec répression et stigmatisation.

L’avenir de l’Italie sous Meloni suscite une inquiétude croissante. Les contre-pouvoirs semblent fragilisés, et la démocratie rétrécit à vue d’œil. Dans cette Italie en mutation, la société civile est confrontée à une question cruciale : jusqu’où ira ce régime autoritaire qui évoque les périodes sombres de l’histoire européenne? La réponse, encore incertaine, est scrutée avec anxiété, tant en Italie qu’au-delà de ses frontières.

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