Gabriel Attal, porte-voix de l’extrême droite contre les soutiens à la Palestine

Dans une manœuvre déconcertante mais prévisible, Gabriel Attal, Premier ministre, a récemment brandi le spectre du “wokisme” pour dénigrer les mobilisations pro-Palestine à Sciences Po. Ciblant une “idéologie venue d’outre-Atlantique”, il peint les soutiens à la Palestine comme des marionnettes de “l’islamogaushistowokisme”, une rhétorique alarmante qui emprunte son vocabulaire à l’extrême droite.

La rhétorique épuisée d’Attal : une victoire pour l’extrême droite

Lorsqu’Attal accuse des étudiants d’introduire une idéologie nord-américaine à Sciences Po, il ne fait que ressusciter une antienne usée de l’extrême droite. L’ironie est amère : en tentant de marginaliser et de discréditer les voix pro-Palestine, il utilise un discours qui a longtemps servi à stigmatiser tous ceux qui luttent contre le racisme, le sexisme, et pour l’égalité. Son intervention, loin de refléter une préoccupation légitime, s’inscrit dans un agenda plus sombre visant à réprimer toute opposition politiques à l’image des plus sombre dictature.

Une fausse menace “importée” pour écraser la solidarité

En présentant les mobilisations comme des importations toxiques, Attal ne fait pas simplement écho aux peurs xénophobes ; il tente de détourner l’attention des véritables enjeux. Cette stratégie sert de façade pour masquer son le génocide en cours à Gaza. Cette tactique n’est pas nouvelle ; elle rappelle les campagnes de diffamation contre les mouvements sociaux qui dérangent, depuis MeToo jusqu’aux luttes antiracistes.

Les vraies racines de la solidarité avec la Palestine ignorées

Attal, dans son ignorance crasse ou son cynisme calculé, néglige une histoire riche de solidarité française avec la Palestine, qui s’étend bien au-delà des clichés sur l’importation culturelle. Cette solidarité a des racines profondes dans les mouvements anticoloniaux français et n’a rien d’un phénomène de mode passager. C’est un engagement enraciné dans une conscience globale des injustices et dans une tradition de résistance qui transcende les frontières et les générations.

Les sociaux-libero complice ?

Ce n’est pas seulement l’extrême droite qui s’est appropriée cette rhétorique régressive ; certains segments du PS et du PCF s’y sont également laissés prendre, préférant attaquer les militants plutôt que de remettre en question un universalisme souvent aveugle aux réalités du racisme systémique.

Lutte contre une dérive orwellienne

La manœuvre d’Attal est une tentative de dépolitiser et de discréditer une cause juste par des moyens linguistiques et politiques qui devraient alarmer tout défenseur des droits humains. En accusant faussement les soutiens de la Palestine de servir une idéologie diabolisée, il ne fait que révéler son propre alignement sur la vision de l’extrême droite, prêt à sacrifier la vérité et la justice sur l’autel de ses ambitions politiques.

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