Un rassemblement avorté dans la nuit d’Ashkelon
La nuit s’était assombrie d’espérances naissantes alors qu’un maigre groupe d’ultra-orthodoxes et de colons s’est rassemblé, leur destination : Gaza, à quelques kilomètres au sud. Leur espoir ? Forcer les barrages policiers et revendiquer une recolonisation juive de la bande de Gaza. Mais dès les premières lueurs de l’aube, la ballade pris fin avant même de commencer.
Des conflits internes et des objectifs discordants
Sur place, les divergences éclatent entre la volonté de certains de rejoindre les rangs pour envahir Gaza, et d’autres, visant plutôt à bloquer les camions d’aide humanitaire en route vers l’enclave. Des smartphones et quelques connexions Internet fragmentaires entretiennent des débats frénétiques, mais aucune unité ne se forme. Sous les branches des mélèzes, une cinquantaine de personnes, principalement des colons de Cisjordanie, tergiversent, désireuses d’habiter Gaza, mais déterminées à ne pas la partager avec les Palestiniens.
Un rêve messianique érodé par la réalité politique
Les discours fanfarons d’un militant, Yekutiel Epstein, scandant que « Gaza doit être 100% juif », résonnent parmi les discours messianiques qui propulsent ce mouvement. Pourtant, les sondages indiquent que la majorité des Israéliens s’opposent à la recolonisation. De plus, les sanctions imposées par les États-Unis et l’Union européenne aux figures de l’extrême droite israélienne ont paralysé de nombreux soutiens.
Un échec prévisible et une mobilisation fragile
Après une nuit de flammes vacillantes et de rêveries messianiques, la matinée dévoile la réalité : la tentative de recolonisation est écrasée par les dissensions internes. La petite foule, éreintée, se disperse sous un soleil accablant, des plans démantelés et une ambition anéantie. Néanmoins, ce groupe promet de revenir, témoignant du caractère persistant et tenace de ce mouvement, malgré son échec actuel. Le spectre du Nettoyage ethnique de la bande de Gaza se fait de plus en plus sentir.