Leur cible ? L’idée même que le Premier ministre puisse envisager une hausse des impôts, même “temporaire et exceptionnelle”. Le texte, publié dans La Tribune le 28 septembre, fait clairement comprendre que toucher aux poches des plus aisés et des entreprises en bonne santé, c’est ” impensable ” pour eux. Eh oui, on ne change pas une recette qui profite aux riches !
Ces députés, fidèles au dogme de leur parti, ne veulent rien entendre sur le rétablissement des comptes par la fiscalité. Leur crédo, c’est la réduction des dépenses publiques, encore et toujours. Pour eux, la solution magique réside dans ” la création de richesses ” (pour qui, on se demande…), ” le plein-emploi ” et la bonne vieille recette de la ” baisse du nombre de fonctionnaires “. Parce que, bien sûr, licencier des gens qui servent l’intérêt public, c’est censé améliorer les services pour tout le monde, non ?
Et pour couronner le tout, ils prônent ” la simplification de l’action publique ” et la suppression de ces fameuses ” agences et comités Théodule “. Traduction : couper dans tout ce qui ne rapporte pas assez, quitte à laisser des secteurs entiers à l’abandon. Mais attention, avec une note d’humour bien placée : ils promettent de ” préserver nos services publics de proximité “. Comme si on n’avait pas encore vu assez de services de santé, d’éducation ou de transport en voie d’extinction à force de coupes budgétaires.
En gros, pour ces députés, augmenter les impôts sur les plus fortunés serait une hérésie, mais appauvrir encore plus les services publics, ça passe crème. Et Barnier, lui, va devoir jongler avec cette énième rébellion dans son propre camp.