Au cœur de cette manigance financière se trouve l’Agirc-Arrco, la caisse de retraite complémentaire du privé, qui, par sa gestion sage et efficace, a osé afficher un excédent. Excédent qui fait manifestement saliver nos dirigeants, prêts à tout pour combler les abysses de leur déficit. L’idée n’est pas nouvelle ; déjà à l’automne, ces regards gourmands s’étaient posés sur cette manne financière, convoitant presque un milliard d’euros sous prétexte d’équilibrer le système de retraites. Une idée aussi audacieuse qu’indécente, rejetée alors par les partenaires sociaux et les oppositions au Parlement.
Thomas Cazenave, le ministre des Comptes publics, avait bien tenté de nous faire croire que le gouvernement renonçait à ce projet, mais qui peut encore croire à la parole d’un exécutif en quête perpétuelle de fonds ? La situation budgétaire actuelle, plus que tendue, semble avoir ravivé l’appétit du gouvernement pour cet excédent, tel un vampire assoiffé à la vue d’un cou délicieusement exposé.
Mais voilà, les partenaires sociaux ne l’entendent pas de cette oreille. Et ils ont raison ! Pourquoi les cotisations du privé devraient-elles servir à boucher les trous d’un budget malmené par des politiques économiques désastreuses ? La présidente de l’Agirc-Arrco, Brigitte Pisa, le martèle : cet excédent appartient aux salariés et aux retraités du secteur privé, et non à l’État.
Cette tentative de main basse sur les fonds des retraites complémentaires illustre parfaitement la logique de prédation de nos gouvernants. Au lieu de chercher des solutions viables et justes, ils préfèrent s’attaquer aux acquis des travailleurs. C’est là une manœuvre qui dévoile un gouvernement aux abois, prêt à sacrifier la justice sociale sur l’autel de l’équilibre budgétaire.
Ce qui se joue ici, c’est un véritable vol organisé, un coup de force contre le fruit du labeur des travailleurs. Le gouvernement Macron, dans sa quête effrénée de fonds, n’hésite pas à piétiner les droits et les économies de ceux qui ont construit ce pays par leur travail. La lutte pour protéger nos retraites complémentaires est plus que jamais d’actualité. Face à un exécutif qui semble avoir perdu toute notion de responsabilité et d’équité, il est temps de défendre bec et ongles ce qui nous appartient.