Macron et l’arrogance néocoloniale : une leçon de mépris pour l’Afrique

Emmanuel Macron, Mozart de la finance et relations internationales, vient de livrer une tirade digne des plus sombres heures du colonialisme. Lors de sa conférence des ambassadrices et des ambassadeurs, il s’est plaint de  » l’ingratitude  » des dirigeants africains qui, selon lui, auraient  » oublié de dire merci  » pour l’intervention militaire française au Sahel. Une sortie méprisante, paternaliste, et insultante qui s’inscrit dans une tradition bien française de la France-Afrique

Les mots de Macron transpirent l’arrogance d’un pouvoir qui n’a jamais digéré la perte de son empire. Parler d’ » ingratitude  » à des nations qui ont vu leurs ressources pillées, leurs institutions déstabilisées, et leurs populations sacrifiées sur l’autel des intérêts français, c’est un sommet de cynisme. Abderaman Koulamallah, chef de la diplomatie tchadienne, a rappelé une vérité que Paris préfère oublier : sans les soldats africains, la France n’aurait pas retrouvé sa liberté lors des guerres mondiales. Qui doit remercier qui, exactement?

L’Afrique n’est pas vocation à être le terrain de jeu de la France

Les interventions françaises en Afrique, soi-disant pour  » lutter contre le terrorisme « , ont surtout permis de préserver des intérêts stratégiques et économiques : contrôle des ressources, influence géopolitique, maintien de régimes serviles. Le résultat ? Une instabilité chronique, une défiance grandissante et un rejet massif des populations locales. La France n’a pas aidé l’Afrique, elle s’est servie d’elle. Et maintenant, Macron voudrait des applaudissements ?

Le Sénégal et le Tchad ont été clairs : leurs décisions sont souveraines. Ousmane Sonko l’a martelé avec force : la France n’a pas son mot à dire dans le départ de ses troupes. Cette volonté de reconquête de leur indépendance réelle met à nu l’échec de la politique française, incapable de concevoir un partenariat respectueux. La réalité, c’est que l’Afrique se libère, et ça rend Paris hystériques.

La France Afrique ou l’hypocrisie a la française

Macron, avec ses airs de professeur moralisateur, incarne une France qui l’est temps de jeter dans les poubelles de l’histoire. Parler de  » reconnaissance  » à des nations qu’on a dominées et pillées, c’est non seulement insultant, mais c’est aussi un aveu d’échec. L’Afrique n’a pas à remercier une présence militaire qui, en vérité, a surtout semé la discorde et le chaos. Macron, fidèle à lui-même, confond aide et ingérence, coopération et domination.

Si Macron voulait réellement aider l’Afrique, il commencerait par écouter ses peuples, reconnaître les torts de la France, et arrêter de voir le continent comme une arrière-cour stratégique. Mais non, il préfère jouer les victimes d’une  » ingratitude  » imaginaire, tout en perpétuant une politique qui ressemble à un colonialisme 2.0. Les peuples africains n’ont pas besoin des leçons d’un président qui méprise leur souveraineté et instrumentalise leur histoire.

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