Le RSA version esclavage : bosse gratos ou crève !

Ils nous avaient promis la  » dignité retrouvée « , mais c’est l’humiliation qu’ils livrent. Depuis le 1er janvier 2025, les allocataires du RSA se retrouvent enchaîné·es à un  » contrat d’engagement  » : 15 heures d’activité obligatoire par semaine pour continuer de toucher leurs maigres allocations. Et si t’es pas dans les clous ? Suspension directe. Ou comment transformer un filet de survie sociale en machine à broyer.

Appelé  » France Travail  » (le cynisme, c’est cadeau), le dispositif inscrit d’office 1,8 million de personnes dans un système kafkaïen. Pire, dans leur jargon technocratique, ils appellent ça de l’ » accompagnement rénové « . Foutaises ! Les syndicats et associations hurlent déjà à la mise en place d’un travail forcé, voire gratuit.  » On nous parle de mise en situation en entreprise. Cela voudrait donc dire sans contrat de travail ? Et donc des périodes d’essai déguisées sans rémunération ?  » s’indigne Denis Gravouil de la CGT.

Une attaque contre les droits humains

Là où le bât blesse, c’est que cette réforme foule aux pieds les droits fondamentaux. La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a dénoncé une mesure  » attentatoire aux droits humains « . Le préambule de la Constitution de 1946 garantit pourtant des moyens convenables d’existence. Avec cette réforme, c’est à peine si les allocataires ont droit de respirer.

 » Cela n’a aucun sens d’imposer quinze heures d’activité à des personnes qui sont en mode survie « , résume Francine Royon (CGT France Travail). Et de souligner qu’un tiers des allocataires vivent dans une précarité extrême, incapables de répondre à ces exigences absurdes.

Pas de moyens, mais toujours des sanctions

Et pour gérer cet embrouillamini, rien dans les caisses. Le  » plan plein emploi  » est une coquille vide : pas d’agents supplémentaires, des départements débordés, des allocataires traités comme des numéros. Pourtant, ils nous vendent ça comme la panacée, alors que les décrets tombés au dernier moment laissent un flou complet sur les modalités. Un foutoir orchestré.

Ne vous y trompez pas : ce n’est pas une politique sociale, c’est un plan d’asservissement. Transformer les plus pauvres en main-d’œuvre gratuite sous menace de couper leurs vivres, ça porte un nom : l’esclavage moderne. À quand la révolte contre cette honte nationale ?

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