Quand la police belge joue les gardes du corps du fascisme: Retour sur la venue de Bardela a Bruxelles.

Mercredi 13 décembre, Bruxelles a été le théâtre d’une répression policière digne d’une dictature, et ce, au service de l’extrême droite. Jordan Bardella, le président du RN, était en ville pour une petite séance de dédicaces bien cosy.

Plutôt que de protéger la liberté d’expression des antifascistes, la police a choisi de défendre bec et ongles l’extrême droite, quitte à piétiner droits, manifestants, et journalistes. Une soirée qui illustre parfaitement la dérive autoritaire et la connivence entre la police et les idéologies réactionnaires.

Le quartier autour de la Maison de Hongrie, où Bardella tenait son show, a été transformé en zone de guerre. Canons à eau, barbelés, lacrymos à gogo : tout pour museler les manifestants antifascistes venus dire non à la haine et au racisme. Les slogans de protestation ont été noyés sous les coups de matraque et les insultes. Une personne s’est retrouvée avec un tympan perforé après avoir été visée par un jet de canon à eau. D’autres ont écopé de blessures graves, comme des fractures et des contusions. Bref, la liberté d’expression a pris cher, et les antifascistes encore plus.

La chasse aux manifestants : brutalité et haine

Quand un cortège sauvage s’est dirigé vers le siège du Vlaams Belang, la police a sauté sur l’occasion pour se lâcher. Matraquages en série, étranglements, genoux sur la gorge, et insultes racistes, sexistes et LGBTphobes. Le message était clair :  » antifas, fermez-la « . Des policiers n’ont pas hésité à proférer des menaces de mort et à s’en prendre physiquement aux manifestants. Certains témoins rapportent des scènes d’humiliation où des manifestants étaient forcés de tenir leurs pièces d’identité dans la bouche ou de subir des moqueries sur leur apparence.

Pour ceux qui espéraient documenter cette brutalité, c’était peine perdue. Les journalistes et travailleur qui filmaient les violences policières ont été arrêtés, leurs téléphones et caméras confisqués ou brisés. Certains ont été forcés de supprimer leurs vidéos sous la menace. Une journaliste raconte avoir été frappée et menacée pour avoir tenté de filmer des arrestations violentes. La police belge a visiblement décidé que la transparence et la vérité ne faisaient pas partie de son cahier des charges.

Une répression profondément politique

Ce n’est pas un hasard si cette répression était si brutale. Les récits des manifestants et journalistes montrent que l’antifascisme, la gauche, et les soutiens à la Palestine étaient des cibles privilégiées. Les forces de l’ordre n’ont pas seulement protégé Bardella : elles ont activement défendu son idéologie en s’acharnant contre ceux qui s’y opposent. Comme le montre le insultes comme  » sales gauchistes de merde « , la police a prouvé qu’elle jouait les milices d’extrême droite pendant ses heures de service.

Cette soirée démontre une chose : la police belge, comme beaucoup de ses homologues européennes, est un outil de répression politique. Protéger Bardella tout en brutalisant ses opposants, c’est choisir un camp, celui de l’extrême droite. Les arrestations arbitraires, les violences gratuites et les atteintes aux droits fondamentaux ne sont pas des excès isolés, mais bien des éléments d’une stratégie délibérée pour museler les contestations.

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