Une répression impitoyable
En amont de cette offensive, le haut-commissaire Louis Le Franc avait promis que “l’ordre républicain serait rétabli, quoi qu’il en coûte”. Gabriel Attal avait, quant à lui, annoncé le déploiement de l’armée pour sécuriser les ports et les aéroports, ainsi que le blocage de TikTok. Depuis le 15 mai, l’archipel est placé sous état d’urgence, soumis à un couvre-feu strict de 18h à 6h et interdit de tout rassemblement. La répression, brutale et coloniale, s’intensifie contre la légitime colère kanak.
Opérations de harcèlement et violences
Louis Le Franc a confirmé que des “opérations de harcèlement” menées par les unités d’élite de l’armée et de la police, fraîchement arrivées de métropole, avaient eu lieu dans la nuit de dimanche à Nouméa, Dumbéa et Païta. En parallèle des violences d’État, des milices armées de Caldoches, responsables de la mort de trois Kanaks depuis lundi dernier, multiplient les attaques violentes avec des barres de fer, des battes de baseball et des armes à feu, ciblant même des personnes non impliquées dans les révoltes.
Milices et impunité
Les assignations à résidence des membres de la Cellule de coordination de terrain (CCAT) se poursuivent, visant les organisations orchestrant la mobilisation contre le dégel du corps électoral. Pendant ce temps, les milices surarmées agissent en toute impunité. Malgré la répression féroce, la résistance persiste. Un militant kanak a raconté à l’AFP que malgré les bulldozers des gendarmes, “une fois qu’ils sont passés, on a remis le barrage”. Plusieurs barrages restent en place, selon France Info.
Appel à la mobilisation
Les CCAT des pays Paici-Cemuhi, Hoot Ma Whaap et Ajie Aro appellent à poursuivre la mobilisation pendant 15 jours, tout en s’engageant à sécuriser les ravitaillements en alimentation, carburant et sanitaires. Le FLNKS demande le retrait de la loi sur le dégel et la suspension de la convocation de l’Assemblée et du Sénat en Congrès fin juin. 20 élus d’Outre-mer ont également demandé ce dimanche le retrait de la loi sur le dégel du corps électoral.=Pendant ce temps ce Lundi, le conseil de défense réuni à l’Élysée a acté le déploiement de l’armée pour protéger les bâtiments publics, renforçant ainsi une présence militaire déjà imposante sur le territoire kanak.