. Dans son discours teinté d’autoritarisme à peine voilé, il ose balancer que ” L’État de droit, ça n’est pas intangible ni sacré “. Traduction : les règles qui protègent les libertés individuelles, la justice, les contre-pouvoirs, tout ça peut sauter si ça dérange son agenda de répression et de contrôle.
Retailleau ne s’en cache même pas : il veut “renverser la table”. Pas pour écouter le ” peuple “, comme il ose le prétendre, mais pour mieux imposer sa vision réactionnaire. C’est bien pratique de se planquer derrière cette idée floue du ” peuple souverain ” quand en réalité, ce qu’il prépare, c’est un régime où les droits et libertés ne seront plus qu’un souvenir. Ce n’est pas le peuple qu’il veut écouter, c’est sa petite clique d’élites conservatrices qu’il veut servir.
Sous prétexte de défendre une démocratie qu’il ne comprend même pas, Retailleau s’en prend à tout ce qui fait obstacle à son projet autoritaire. Liberté de la presse, indépendance de la justice, droits des travailleurs, tout ça lui donne des boutons. Il veut une société où ceux qui ne sont pas dans ses petits papiers – les pauvres, les précaires, les syndicats, et toute personne qui n’adhère pas à son idéologie réac’ – n’ont plus leur mot à dire.
Et ne nous y trompons pas : quand Retailleau parle de ” renverser la table “, ce qu’il entend, c’est concentrer le pouvoir, museler les contre-pouvoirs, et réprimer toute contestation. C’est une vision du monde où les protections sociales et les libertés individuelles sont sacrifiées au profit d’un ordre imposé par la force, sous couvert de cette fameuse ” souveraineté ” du peuple, qui n’est qu’un alibi.
C’est un fascisme en cravate, qui avance masqué sous des airs de respectabilité. Derrière son discours, il y a la volonté d’en finir avec tout ce qui permet aux citoyens de résister à l’arbitraire. Un coup de force sur l’État de droit, et derrière, c’est la porte ouverte à la dictature d’un petit groupe de privilégiés qui n’en ont rien à faire des libertés du peuple. Alors oui, son programme est simple : réduire les libertés, multiplier les répressions, et écraser les plus faibles.