En 2016, Trump avait eu du mal à remplir les rangs de son administration. En 2024, la tâche est plus aisée : le Parti républicain est désormais totalement soumis à sa personne. Les nominations reflètent cette emprise, privilégiant la fidélité au détriment de toute expertise.
Parmi les plus scandaleuses, la désignation d’Elon Musk et de Vivek Ramaswamy à la tête d’un nouveau ministère de » l’efficacité gouvernementale « . Leur mission ? Saboter les régulations, réduire les effectifs et tailler à la hache dans les dépenses publiques. Musk, habitué des controverses sur ses pratiques managériales et ses conflits d’intérêts, est rejoint par Ramaswamy, un milliardaire climatosceptique et conspirationniste notoire. Leur binôme incarne parfaitement l’alliance de la démagogie et du capitalisme le plus sauvage.
Des figures sulfureuses aux commandes
D’autres choix montrent à quel point Trump n’a que faire des qualifications. Pete Hegseth, un ancien militaire ultraconservateur tatoué d’emblèmes suprémacistes, prend les rênes de la Défense. Linda McMahon, ex-patronne de la fédération de catch WWE, est propulsée à l’Éducation. Quant à Robert F. Kennedy Jr., antivax notoire, il hérite du ministère de la Santé, envoyant un message clair : la science n’aura pas sa place.
Ajoutons à cela Marco Rubio, un faucon de la politique étrangère, au poste de secrétaire d’État, et Thomas Homan, fervent partisan des politiques anti-immigration les plus brutales, de retour comme » tsar des frontières « . Chaque nomination semble être un pied de nez aux valeurs progressistes et une promesse de chaos pour les quatre années à venir.
Un gouvernement au service des ultra-riches
Sous Trump, l’administration devient un club réservé aux milliardaires. Scott Bessent, investisseur et proche de longue date de la famille Trump, prend la tête du Trésor. Sa mission ? Pérenniser les baisses d’impôts pour les plus riches, tout en prétendant réduire la dette colossale des États-Unis. Howard Lutnick, magnat de Wall Street, sera chargé de mettre en œuvre une politique commerciale résolument protectionniste, quitte à aggraver les tensions internationales.
Une menace pour les droits humains et le climat
Cette administration ne cache même pas ses intentions : détricoter les acquis sociaux et environnementaux des décennies passées. Avec des climatosceptiques au sommet, les États-Unis pourraient multiplier les coups de boutoir contre les efforts mondiaux pour limiter le réchauffement climatique. Sur le plan des droits humains, le retour de politiques anti-immigration brutales et la remise en question des droits reproductifs témoignent d’une régression sociétale assumée.
Le spectre d’un autoritarisme global
Le gouvernement Trump 2 ressemble davantage à une cour d’autocrates qu’à une administration libéral. Chaque nomination est une attaque directe contre les principes d’égalité, de justice sociale et de protection de l’environnement. Plus préoccupant encore : cet autoritarisme assumé pourrait inspirer des régimes similaires à travers le monde, renforçant une dangereuse tendance globale vers des gouvernements d’extrême droite.
Dans cet océan d’incompétence et d’extrémisme, une seule certitude demeure : les prochaines années seront marquées par des luttes intenses pour préserver ce qu’il reste de démocratie et de justice sociale, aux États-Unis et ailleurs.