Netanyahu intouchable en France ? Les mensonges sur l’immunité de Bibi

Alors que Benyamin Nétanyahou fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, le gouvernement français semble déterminé à contourner ses propres obligations en vertu du droit international. Sous couvert d’interprétations ambiguës, le Quai d’Orsay justifie une posture scandaleuse : l’immunité de Nétanyahou sur le sol français.

La CPI, basée sur le Statut de Rome, stipule clairement que l’immunité des chefs d’État ne peut être invoquée pour entraver un mandat d’arrêt. Pourtant, le Quai d’Orsay avance que des  » immunités  » s’appliquent aux dirigeants des États non parties au Statut, comme Israël ou les États-Unis. Cet argument tordu, qui piétine l’esprit même de la justice internationale, est brandi pour éviter la confrontation avec Israël. En résumé : Paris s’agenouille devant Tel Aviv.

Selon Haaretz, cette  » immunité  » était même une condition imposée par Israël pour accepter un cessez-le-feu au Liban. Autrement dit, la France a marchandé son engagement envers la CPI contre des intérêts diplomatiques, trahissant non seulement le droit international, mais aussi les principes qu’elle prétend défendre.

Un double discours éhonté

Michel Barnier, à Matignon, avait pourtant promis de respecter scrupuleusement les obligations internationales de la France. Mais cette promesse sonne creux. Aucune clarification sur l’éventuelle arrestation de Nétanyahou en cas de visite sur le territoire français. Pourquoi ? Parce que l’État français cherche à ménager la chèvre et le chou, jonglant entre ses discours moralisateurs et ses compromis indignes.

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a appelé les États à respecter leurs engagements en exécutant les mandats d’arrêt. Mais cet appel reste lettre morte pour un gouvernement qui privilégie les alliances stratégiques et économiques à la justice et aux droits humains. La posture française illustre un système international où les plus puissants écrasent les plus faibles, sans jamais craindre d’avoir des comptes à rendre.

Un dangereux précédent

En couvrant Nétanyahou d’une immunité qu’il ne mérite pas, la France sape la crédibilité de la CPI et encourage l’impunité des dirigeants responsables des pires atrocités. Cette décision est un crachat au visage des Palestinien·nes, victimes des bombardements incessants et de la politique génocidaire menée à Gaza.

L’hypocrisie française est manifeste : alors que le pays aime se poser en défenseur des droits humains sur la scène internationale, il se révèle complice d’une mascarade judiciaire visant à protéger un criminel de guerre.

Le refus d’arrêter Nétanyahou n’est pas seulement une trahison des victimes palestiniennes, c’est un aveu de soumission à une logique où la justice est réservée aux vaincus. La France choisit de se ranger du côté des bourreaux, au mépris de ses engagements, de la morale et de l’humanité.

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