Un point sur la situation en Syrie

L’offensive des groupes djihadistes semble inarêtable

Après avoir pris Alep et Hama en une rapidité fulgurante, les groupes djihadistes seraient en train d’encercler Damas, la capitale de la Syrie. L’armée syrienne semble avoir beaucoup de mal à contenir cette offensive malgré le soutien de ses alliés iraniens et libanais. L’armée s’est enlevée de la frontière avec Israel et des combattants du Hezbollah doivent venir en renfort.

A Damas des manifestations éclatent contre le pouvoir, la population aimerait enfin voir le dictateur partir une bonne fois pour toute. En banlieue une statue de Hafez Al-Assad est renversée.

Attention tout de même, déjà par le passé Al-Assad s’est retrouvé dans une situation aussi délicate, et il n’a pas hésité à frapper d’une violence inouïe la population syrienne pour se maintenir au pouvoir.

Un contexte géopolitique peu clair

Alors qu’une réunion avec l’Iran, la Russie, la Turquie et la Syrie a lieu à Doha, il semble bien que de nombreux acteurs soient engagés dans ce conflit.

Tout d’abord la Turquie qui finance des groupes djihadistes et qui avaient durant l’été retenu l’offensive contre Alep, privilégiant le dialogue avec le gouvernement Syrien. Désormais Erdogan doit se frotter les mains, la situation au Rojava est plus que tendue, les kurdes étant désormais encerclés par la Turquie et subissent des bombardements encore plus intense depuis peu. Désormais sans soutien, il ne faut pas que nous hésitions à parler fort pour espérer la survie du modèle démocratique du Rojava.

Il semblerait que des Ukrainiens soient aussi présent pour former les djihadistes ayant lancés l’offensive. L’objectif étant surement de diminuer l’influence russe dans la région, le soutien à des groupes islamistes radicaux pose tout de même question. Malheureusement le mal est partout, si les ukrainien.nes doivent avoir notre soutien dans leur lutte contre l’impérialisme russe, la présence de milice nazie dans leur rang et maintenant leur soutien à ces groupes ne rejoint pas notre ligne politique.

Israël poursuit sa déstabilisation de la région. En bombardant le Liban, Israël affaibli le Hezbollah, mais l’armée génocidaire bombarde aussi la Syrie depuis plusieurs mois, et se frotte les mains de voir les alliés de l’Iran perdre le contrôle d’une région voisine.

Une libération qui n’arrive toujours pas pour les syrien.nes

Cette phase pourrait redistribuer les cartes en Syrie mais il ne semble pas que cela soit en faveur du peuple qui se retrouve encore au milieu des tirs. Si pour le moment les HTC veulent faire bonne figure à l’international et promettent aux minorités chrétiennes et d’autres confessions une reconnaissance de leur droit, ce mouvement veux mettre en place la charia et n’est qu’un relent de l’impérialisme des puissances voisines.

Le seul espoir serait de voir des révoltes et des manifestations monstres que le nouveau gouvernement ne pourrait contenir mais après tant d’années de guerre et de désolation comment retrouver l’étincelle ?

C’est avec crainte aussi que nous voyons le Rojava (désormais appelé AANES) dans une situation aussi critique. La seule démocratie de la région ne doit pas s’effondrer, sinon la Syrie replongerait dans une nuit sans espoir dans l’attente d’une aube plus clémente.

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