Violences fascistes de la BAC : des miliciens déguisés en flics

Soir du 14 novembre, Stade de France, match France-Israël. Une poignée de manifestant·es pro-palestinien·nes s’apprête à quitter les lieux. C’est alors que la BAC surgit, comme une meute, et plaque Léo, Maxime et Samir contre les grilles du RER. Fouilles humiliantes, affaires jetées au sol, insultes : le déferlement de haine commence.

Maxime, avec son pull  » Action antifasciste « , devient une cible immédiate. Un policier tente de lui retirer son vêtement. Un autre balance :  » Vous avez de la chance qu’ils soient là, sinon vous seriez en train de saigner. Si on n’avait pas l’uniforme, vous seriez déjà morts.  » Les insultes pleuvent :  » parasites « ,  » anti-France « ,  » grosses merdes « . Un flic pousse l’ignominie jusqu’à revendiquer :  » Ma devise, c’est “Travail, Famille, Patrie”. « 

Harcèlement, humiliations et abus sexuels

Les témoignages révèlent un déchaînement sans limite. Léo subit un rappel vicieux de son harcèlement scolaire, tandis que les agents l’accablent de  » grosse victime « . Deux des jeunes dénoncent des attouchements sexuels pendant les fouilles : des mains qui s’attardent sur l’entrejambe, jusqu’à saisir leur sexe à travers leurs vêtements. Une agression pure et simple.

Pire encore, les flics auraient pris des photos de leurs visages avec leurs téléphones personnels. Ces images, aperçues sur WhatsApp et Snapchat, pourraient aujourd’hui tourner dans des cercles de policiers, voire de militants néofascistes. Une menace qui plane lourdement sur ces manifestants.

Une dérive fasciste assumée

Ce ne sont pas des  » brebis galeuses « . Ces violences, ces humiliations, ces menaces, ce sont les signes d’une répression systémique, nourrie par une idéologie d’extrême droite bien installée dans la police. Quand un agent balance :  » Si on n’avait pas l’uniforme… « , c’est lle système qu’il est sensé protégé qu’il piétine.

Ce ne sont pas des actes isolés, mais bien les rouages d’une machine répressive qui cible, humilie et écrase. Quand un agent de la BAC invoque les slogans pétainistes, on ne parle plus du pseudo ordre républicain, mais d’un appareil gangrené par l’idéologie fasciste.

Maxime, Léo et Samir ont porté plainte avec le soutien de la Legal Team Antiraciste, mais la peur des représailles est bien réelle. Ces violences policières ne visent pas seulement ces trois jeunes, elles cherchent à intimider quiconque ose contester. C’est une tentative claire de museler les luttes, d’écraser la solidarité.

Résister à la terreur

Face au fascisme assumé et revendiqué par cette institution, l’urgence est de dénoncer et de s’organiser. Ces abus ne peuvent plus être tolérés. La rue, la lutte, la solidarité : voilà nos armes contre ces milices

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