Les violences sexistes et sexuelles, ce n’est pas qu’une question de statistiques glaçantes, c’est une réalité quotidienne pour des milliers de femmes, de filles, et de personnes issues des minorités de genre. Qu’il s’agisse de harcèlement dans la rue, de viols, ou de violences conjugales, la société française est loin, bien loin, de pouvoir se dire égalitaire ou protectrice.
Des chiffres qui font froid dans le dos
9 femmes sur 10 affirment avoir déjà subi une situation sexiste.
82 % des victimes de féminicides sont des femmes tuées dans le cadre de violences conjugales.
99 % des auteurs condamnés pour violences sexuelles sont des hommes.
Et pourtant, seulement 6 % des victimes de viol ou tentative de viol portent plainte, et parmi ces plaintes, 86 % sont classées sans suite. Autant dire que la justice laisse passer la majorité des prédateurs entre les mailles du filet.
Un système qui perpétue la violence
Pour celles et ceux qui osent se tourner vers la justice, l’expérience tourne souvent au cauchemar : culpabilisation, minimisation, voire racisme et transphobie pour les victimes issues des minorités. Comme le rappelle Amnesty International dans son rapport « Rentrez chez vous, ça va passer », les femmes migrantes, transgenres et travailleuses du sexe font face à des obstacles supplémentaires, jusqu’au refus illégal de prendre leur plainte.
Le problème dépasse les tribunaux : c’est tout un système qui normalise et tolère le sexisme. De la rue aux réseaux sociaux, en passant par les écoles et les lieux de travail, les violences sexistes sont omniprésentes. Pour y mettre fin, il faut non seulement protéger les victimes, mais aussi s’attaquer à la racine : la culture du viol.
Les violences sexistes et sexuelles ne sont pas une fatalité. Il est urgent de transformer l’indignation en révolte, et la révolte en changements concrets. Parce que trop de vies sont brisées, et que la justice ne peut plus continuer à fermer les yeux.