Hommage aux mutins de 1917, les vrais héros de la paix

Dans la boue et le fracas de cette maudite guerre, où la vie se perdait pour des bouts de terre sans valeur, eux, les mutins de 1917, ont osé dire  » assez « .

Dans la boue sanglante de 1917, ces hommes ont dit  » non « . Non à la boucherie inutile, non aux ordres insensés, non à cette guerre qui n’en finissait pas de briser des vies pour des parcelles de terre déjà ravagées. Les mutins, c’étaient des hommes simples, des travailleurs, des fils de la terre, des artisans. Des âmes qui, dans le froid glacial des tranchées, avaient tout compris : la folie de ce carnage, le mépris des gradés, l’absurdité de sacrifier leur humanité au nom de frontières dessinées par d’autres.

Dans les tranchées boueuses, là où on leur demandait de marcher sans regarder, eux ont levé les yeux et vu, au-delà du fusil ennemi, un autre soldat, un autre homme, tout aussi épuisé, tout aussi brisé. Ils ont compris que leur ennemi n’était pas l’Allemand d’en face, mais cette mécanique aveugle de la guerre, cette industrie de la mort que les généraux alimentaient depuis leurs salons feutrés.

Ces mutins, ces insoumis, n’étaient ni des lâches ni des traîtres. Ils avaient juste la bravoure de dire  » non « , de refuser d’avancer pour une cause qui n’était pas la leur. Ce qu’ils voulaient, c’était rentrer chez eux, retrouver leurs champs, leurs familles. Eux ne rêvaient pas de conquêtes ni de médailles. Ils rêvaient de paix, de vie, de dignité. Et quand ils ont dit  » assez « , ils ont rappelé au monde que la bravoure, la vraie, ne réside pas dans l’obéissance aveugle, mais dans le courage de s’opposer à l’injustice, même au prix de sa propre vie.

Ces hommes ont payé cher leur insoumission. Fusillés, effacés des manuels, relégués à l’oubli par une histoire qui n’aime pas qu’on remette en question les ordres. Mais leur flamme, elle, brûle encore. Elle nous enseigne qu’il n’y a pas de gloire dans la soumission, que la vraie grandeur est dans le refus de se plier aux volontés des puissants, surtout quand ces volontés sèment la mort.

Aujourd’hui, hommage à ces mutins, à ces hommes qui ont refusé d’être des pions sacrifiés pour des causes sans âme. Ils sont les véritables héros de cette époque, les seuls à avoir choisi la vie, la paix, là où d’autres ne voyaient que la victoire. Leur mémoire est celle d’une lutte pour l’humanité, un rappel que la seule guerre juste, c’est celle qu’on mène pour la paix. Que leur héritage inspire tous ceux qui refusent de s’agenouiller face aux oppressions d’aujourd’hui.

A bas la guerre ! A bas l’armée !

Je chie sur vos Etats et me torche avec vos drapeaux

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